Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
«Une solution transitoire» se défend le muséum
Ce n’est pas une pièce fragile ” François Dusolier, conservateur du muséum d’histoire naturelle
François Dusolier est le conservateur du muséum d’histoire naturelle de Toulon et du Var. C’est à son initiative, dit-il, qu’a été conduite, l’an dernier, l’opération consistant à récupérer la contre-empreinte sur la falaise de Sanary. Et s’il concède qu’actuellement elle « n’est pas mise en valeur », il assure aussi que ce n’est qu’une question de temps avant que la trace - « une pièce intéressante, qui résonne de manière forte »-ne retrouve la lumière. « C’est une solution transitoire. Il est prévu que nous l’installions prochainement sur un petit piédestal, accompagné d’un cartel (un panonceau explicatif, ndlr). » En revanche, il réfute l’idée qu’une exposition à l’extérieur puisse endommager davantage un rocher qui se trouve à l’air libre depuis un temps considérable. « Ce n’est pas une pièce fragile. Au contraire, elle fait partie des rares à pouvoir être installée dans le Jardin, argumente-t-il. Je ne crois pas que sa place soit dans nos réserves Qui en profiterait ? Là, ce n’est certes pas encore l’idéal mais j’ai installé un système de médiateurs présents pour le public le premier samedi du mois. Des agents qui sont là pour éclairer les visiteurs du Jardin du Las sur ce qu’ils peuvent y observer. Et puis, lors de l’exposition sur la paléontologie dans le Var, les enfants ont même eu le droit de la toucher. » C’est à l’issue de cet événement d’ailleurs que la contre-empreinte a été placée dans le parc départemental, au milieu d’une zone appelée le « jardin des roches », « dans l’attente d’une valorisation ». Pourquoi ne pas lui avoir réservé une place dans le bâtiment ? « Dans l’immédiat, cela casserait la cohérence de l’exposition permanente. Et puis seul ce qui fait partie de la collection du muséum y a sa place et ce n’est pas encore le cas. Pour cela il faut que je présente l’objet en commission à des spécialistes. Nous n’en sommes pas à ce stade… »