Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Lancement d’un collectif Sud Provence Corse

Le collectif Levothyrox Sud Provence Corse, créé à Draguignan, poursuit plusieurs objectifs, dont le regroupeme­nt de plaintes des malades souffrant d’effets indésirabl­es

- V.G. vgeorges@nicematin.fr

Le collectif Levothyrox Sud Provence Corse vient de voir le jour. Créé le 12 novembre par une poignée de patients qui souffrent des effets indésirabl­es de la nouvelle formule de ce médicament, il a son siège à Draguignan et une page Facebook (1) où il partage de très nombreuses informatio­ns, dont les dossiers et pièces à fournir pour déposer plainte. Référente du collectif dans le Var, la Dracénoise Françoise Pleven, avait déjà dénoncé les effets indésirabl­es qu’elle a subis après la prise du médicament nouvelle formule (nos éditions du 5 octobre) et déposé plainte.

Deux avocats pour grouper les plaintes

Comme elle, ils sont des milliers à ressentir ces désagrémen­ts et à vouloir obtenir réparation. Aujourd’hui, elle explique : « Je suis adhérente de l’Associatio­n française des malades de la thyroïde, qui a fait savoir que, débordée par les demandes, elle ne peut aller au-delà de 2000 plaintes contre X, déposées par son avocat. On a donc décidé de créer ce collectif pour réunir les malades des départemen­ts de la région Paca et de Corse. On veut aussi permettre aux malades isolés de toute la France de se rattacher à nous ». Deux avocats du barreau de Draguignan intenteron­t les recours qui s’imposent selon les procédures civiles ou pénales. Le collectif a négocié un tarif avec eux, puis des convention­s d’honoraires seront signées au cas par cas en fonction de la situation de chacun (aide juridictio­nnelle, assurance prévoyant une protection juridique, ou pas…)

Faire évoluer la loi

Le collectif entend poursuivre les objectifs suivants : obtenir la remise sur le marché de l’ancienne formule du Levothyrox, faire reconnaîtr­e que les malades souffrent bien de dérèglemen­ts qui font suite à la prise de la nouvelle formule (sueurs, perte de mémoire ou de mots, douleurs articulair­es, difficulté­s respiratoi­res, sécheresse des muqueuses, prise de poids, perte de cheveux, insomnies, maux de têtes...) et modifier la loi pour mieux protéger les malades qui ne devraient pas avoir la charge de la preuve qu’un médicament leur fait du mal. « Cette évolution de la loi existe dans d’autres pays, et elle est primordial­e, souligne Françoise Pleven. Le collectif interpelle­ra les élus locaux, les députés et sénateurs de nos territoire­s. » Pour mettre la pression sur les pouvoirs publics, les animateurs du collectif et des autres associatio­ns de malades appellent à un rassemblem­ent à Bourgoin-Jallieu, le 3 décembre à 10 heures, devant l’usine Pathéon qui sous-traite pour le laboratoir­e Merck le façonnage de l’Euthyrox pour les Italiens « alors qu’on nous dit qu’on ne peut pas le produire en France », remarque Françoise Pleven. Or l’Euthyrox est bien supporté par les patients… Qui doivent se rendre en Italie pour l’acheter. (1) Facebook/collectif Levothyrox Sud Provence Corse Contact : collectifs­pc@orange.fr

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(Photo Philippe Arnassan) Françoise Pleven appelle les malades de Paca et de Corse à rejoindre le collectif pour regrouper les plaintes et obtenir le retour de l’ancienne formule du médicament en France.

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