Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Un peu d’histoire
Relativement bien documentée, l’histoire du château débute au XeSiècle. La seigneurie de Forcalqueiret fait alors partie intégrante d’un groupe de village comprenant Rocbaron et Sainte-Anastasie. Puis le château prend véritablement son essor au XIIIe Siècle sous la souveraineté de Geoffroy de Reforciat, seigneur de Marseille et troubadour. En 1348, la salle d’apparat sud est bâtie et les logis remaniés. En 1416, de grands travaux sont réalisés. Fouque d’Agoult passe commande de grands travaux sur le logis nord-ouest. En 1492, un inventaire décrit le château en partie endommagé et en partie désaffecté.
En guerre
En 1584, Hubert de Vins, chef du parti des catholiques de Provence, fait du Castellas une base militaire puissante pour guerroyer contre ses ennemis de Brignoles et soutenir « la guérilla » contre les protestants.
Un lent abandon
En 1621, le marquis de Vins abandonne le château. La baronnie est achetée par Louis Sauveur de Villeneuve en 1 742. Elle passe par alliance à la famille des Pontevès en 1781 qui lui préfère d’autres résidences de villégiature, laissant la propriété à l’abandon. Propriétés et château sont revendus au tout début du XXe siècle. Le bâtiment devient une carrière de pierre. En 1978, M. Borg cède, pour le franc symbolique, la colline du Castellas à la commune, qui fait inscrire le château à l’Inventaire du patrimoine.
Une première tentative de sauvetage
En 1987, l’Association de sauvegarde, d’étude et de recherche pour le patrimoine naturel et culturel du centre Var (Aser), lance une campagne de restauration. Des pans de murs sont renforcés, des voûtes étayées, des pierres de taille replacées… Cette restauration s’arrête en 1997, faute de moyens. Conseil général, communauté de communes et syndicats mixtes locaux sont alertés. Sans succès. Depuis, la forteresse tombe littéralement en ruine, attaquée de toute part par les assauts répétés de conditions météo peu clémentes en haut de son éperon rocheux. Les pluies diluviennes de 2011 ont porté un coup fatal… Depuis l’écroulement d’un pan de mur, en avril 2014, l’accès au public est interdit. Une pétition et une page Facebook («Sauvons le Castellas de Forcalqueiret ») tentent de relancer la réhabilitation. (Sources ASER)