De la verdure au verglas

Alors que l’Argentine est en train de perdre un sous-marin, la France retrouve l’insubmersible Ségolène. Privée de ministère, snobée par la nouvelle majorité, on l’attendait à Pôle emploi. Elle refait surface aux pôles arctique et antarctique. Avec le poste d’ambassadrice qu’avait occupé, avant elle, le regretté Michel Rocard. Apparemment, elle a déjà pris ses fonctions puisque dans un grand magazine en couleurs, on la voit aller au « bouleau » en traîneau amphibie car, pour commencer, son équipage sera amarré au Quai-d’Orsay. Aucun document ne la montre encore à l’Elysée en train de remercier l’actuel chef de meute. En revanche, ayant troqué ses charentaises contre des bottes, elle caresse dans ce sens du poil qu’elle connaît mieux que personne les chiens Taïmyr qui sont à la luge ce que les chevaux-vapeur sont aux limousines blindées. On imagine qu’en plus d’une salle à manger (qu’elle exigera non chauffée) dans les locaux du ministère des Affaires étrangères, madame Royal se verra offrir par le domaine de Versailles la possibilité d’organiser des repas officiels dans la galerie des Glaces. Avec au menu la saucisse de renne entourée de lichen dont elle s’était régalée durant un récent séjour en Laponie. On ne s’étonnera pas si parmi ses premiers invités figure Nicolas Hulot avec lequel bien avant de se dénicher une crèche sur le verglas la Mère Noël était en froid.