Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Dixième Coupe Davis pour la France
La France s’est offert sa dixième Coupe Davis grâce à la victoire de Lucas Pouille devant le Belge Steve Darcis (6-3, 6-1, 6-0) lors du cinquième et dernier match, hier à Villeneuve-d’Ascq
L’attente a pris fin. Après 16 ans et trois finales perdues (2002, 2010, 2014), l’équipe de France a renoué avec le succès et remporté la Coupe Davis face à la Belgique, à Lille. Elle glane ainsi son dixième Saladier d’argent depuis la création de l’épreuve en 1904. Le troisième en tant que capitaine pour Yannick Noah. Finalement tout a été logique lors de ce week-end au dénouement attendu mais enchanteur. Ce qui ne veut pas dire que ça a été facile, tant Goffin s’est donné pour écoeurer les Bleus. Il a fallu un Lucas Pouille de feu pour délivrer les 27000 spectateurs présents à Lille hier après-midi, et les millions d’autres massés devant leur poste de télévision. « L’attente a été longue pendant le match de Jo. J’étais très tendu dans le vestiaire mais j’ai mis toutes les émotions de côté pour gagner ce match pour l’équipe », livrait le plus bleu des Bleus après sa victoire.
« Sans Pioline, je ne suis rien »
Une notion d’équipe si chère à Noah, qui n’a pas manqué l’occasion de saluer l’apport de chaque membre du staff, notamment Cédric Pioline. « Tout le monde pensait que c’était un emploi fictif, mais sans lui, je ne suis rien », a-t-il tenu à préciser. « Sans Gilles Simon et Jérémy Chardy, qui ont fait des grands matches pendant les premiers tours, non plus ». Cette notion d’équipe, c’est ce qu’on retiendra de ce cru 2017, qui s’est soldé par l’inscription du nom France sur le mythique trophée de la Coupe Davis.
Tsonga, leader enfin sacré
Une équipe de France emmenée par un leader enfin récompensé : Jo-Wilfried Tsonga. « Il a été super, un mec exemplaire au quotidien. Quand le numéro un montre la voix, tout est plus simple », relevait Yannick Noah. C’est le Manceau, pour sa première finale à 100 % physiquement, qui a remis ses potes sur les rails, vendredi, avec un succès convaincant face à Darcis. Un sentiment d’euphorie, sinon un grand soulagement, s’est emparé de l’équipe après cette victoire. « Les Belges sont arrivés légers, nous on avait un truc lourd à porter. On a rêvé de ce moment », soufflait l’ancien vainqueur de RolandGarros. Cette équipe, après s’être réconciliée avec elle-même, s’est mis le public dans la poche. Et a écrit, ce weekend, une des plus belles pages de l’histoire du tennis tricolore.
Vendredi : David Goffin (BEL) bat Lucas Pouille (FRA) 7-5, 6-3, 6-1 Jo-Wilfried Tsonga (FRA) bat Steve Darcis (BEL) 6-3, 6-2, 6-1
Samedi : Pierre-Hugues Herbert/Richard Gasquet (FRA) battent Ruben Bemelmans/Joris de Loore 6-1, 3-6, 7-6 (7/2), 6-4
Dimanche : David Goffin (BEL) bat Jo-Wilfried Tsonga (FRA) 7-6 (7/5), 6-3, 6-2 Lucas Pouille (FRA) bat Steve Darcis (BEL) 6-3, 6-1, 6-0