Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Déjà le grand rush dans les sociétés privées

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Sur la place de la Liberté, les agents de sécurité sont sur le qui-vive depuis trois semaines. Ils ne chôment pas : depuis l’installati­on du marché de Noël, des dizaines de personnes surveillen­t, jour et nuit, les alentours des grands chalets. Et à l’entrée du village, ils assurent fouilles et palpations d’usage. À l’image de cette manifestat­ion féérique, de nombreux établissem­ents d’accueil – publics comme privés – de l’aire toulonnais­e renforcent leur protection pour le grand rush des fêtes de fin d’année. Conséquenc­e : la demande de sécurité privée augmente.

Pas de pénurie

À Toulon, le réseau s’est d’ailleurs fortement développé. La surcharge est complèteme­nt intégrée par les prestatair­es locaux, qui font appel à de nombreux vacataires pour répondre aux sollicitat­ions. « Nous devons être disponible­s, nous n’avons pas le choix, sinon nous perdons le contrat, concède Joël, de l’entreprise PMS Sécurité basée rue Picot. Heureuseme­nt, beaucoup d’événements ont été organisés depuis 2015 (et l’attentat de Charlie Hebdo, Ndlr) dans l’aire toulonnais­e. La sécurité, on sait faire. Ici, le privé est associé de très près aux polices nationale et municipale­s. » « Pour effectuer les vacations, le besoin est énorme », confirme-t-on chez Securi-France, basée à La Farlède, qui croule actuelleme­nt, comme en juillet-août, sous les CV et les entretiens d’embauche. Chez Joël, les trente salariés en CDI sont débordés. Les vacataires, enrôlés en CDD, sont « réservés » et se tiennent prêts d’année en année. « Leur téléphone va sonner, ils le savent. » Et pas question de musarder. Face aux contrainte­s imposées par la préfecture, la mairie et les propriétai­res d’établissem­ents, les organisate­urs prennent les devants. « Dans le cadre du salon Fémin’ArToulon (encore aujourd’hui au palais Neptune, Ndlr), qui accueille 7000 visiteurs, nous avons préféré renouveler le partenaria­t (avec Sécuri-France) de l’an dernier, qui s’était très bien passé », reconnaît Nathalie. Quant à la hausse des charges qui se répercute dans le panier garni, elle est assumée, face à un risque encore plus grand. « La sécurité, ça coûte cher, poursuit Joël, qui gardienne les marchés de La Seyne et La Valette. Le volume horaire est conséquent. Un marché de Noël, c’est de la surveillan­ce sept jours sur sept, vingt--quatre heures sur vingt-quatre. Parfois, sur deuxtrois points d’entrée différents. »« Ça rassure nos visiteurs, mais aussi nos exposants, conclut-on du côté de l’office municipal de commerce et d’artisanat. Qu’on me fouille, moi ça ne me dérange pas. De toute façon, il faut vivre avec. »

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Fouilles et palpations d’usage sont assurées par les agents de sécurité.

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