Les Seynois ont sorti les manivelles

La Seyne s’est sorti une belle épine du pied en s’imposant dans les derniers instants contre Vienne au terme d’un match viril et pas toujours correct… Pour preuve les cinq cartons rouges sortis par M. Alebert, dont trois côté seynois. Mais si on a jusqu’ici regretté la passivité seynoise sur certains matches à domicile, on ne pourra pas reprocher aux Varois d’avoir fait preuve de caractère cette foisci. Peut-être un peu trop…

Entame parfaite malgré le vent

La Seyne démarre tambour battant avec un Capdeillayre saignant, qui met son équipe dans l’avancée. Levêque casse un plaquage et offre l’essai à Pouilles après une minute de jeu (7-0). Une entame parfaite pour la confiance sachant que les Varois jouent avec 80 km/h de vent dans le nez. Ceci explique pourquoi les Viennois vont ensuite passer le reste de la mi-temps dans le camp seynois. Il est impossible pour Arniaud et ses coéquipiers d’utiliser le jeu au pied. La Seyne tente des relances depuis ses 22 m. Mais elles se heurtent à la défense iséroise qui se nourrit des quelques fautes de main varoises. Avec de nombreuses munitions, les visiteurs scorent à trois reprises par la botte de Vernissat et surtout un essai de Mollard qui profite d’une défense bien passive des Seynois sur ce coup-là (7-16).

La boîte à gifles !

Mais sur un nouveau départ de Capdeillayre, La Seyne inscrit un deuxième essai précieux juste avant la pause avec un rush de Sonetti le long de la ligne de touche (1416 à la pause). Sauf que l’entame de la seconde mi-temps va faire basculer ce match dans la troisième dimension. Une générale éclate au sortir d’une mêlée. M. Alebert sort un rouge de chaque côté. Sur l’action suivante, c’est Ramel qui est à son tour expulsé, débouchant sur une nouvelle partie de manivelles avec deux expulsions de part et d’autre. Il reste alors une demi-heure de jeu, à 12 contre 13 ! Dans ces conditions, c’est plus compliqué pour les locaux qui doivent proposer un rugby dans le désordre, où les duels en tête à tête sont primordiaux. A ce jeu, les « Rouge et Bleu » semblent plus à l’aise et trouvent une récompense par leur meilleur joueur de l’après-midi, Romain Levêque (21-19). Un avantage de courte durée, puisqu’au sortir d’une mêlée à cinq contre six (!), Petolat se faufile dans une défense gruyère qui permet à Vienne de prendre cinq unités d’avance (21-26). Tout est à refaire pour les hommes de Boutet et Aureille qui, en infériorité numérique, tirent leur dernière cartouche. Arniaud casse un plaquage à hauteur des 40 m, puis l’action se conclut dans l’en-but avec Le Strat qui s’arrache au ras d’un regroupement. Le même Arniaud ne tremble pas au moment de transformer pour offrir quatre points précieux à ses coéquipiers. Ouf…

(Photo Frank Muller) A l’issue d’un match pour le moins viril, les Seynois sont parvenus à rafler la mise.