Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Enfin la ‘‘decima’’ !

- LYLIAN CASIER À LILLE

Devant son public, le Nordiste a offert, avec panache, le point décisif à l’équipe de France. Du haut de ses  ans. Il s’est instantané­ment effondré au sol, avant d’être étouffé par tous ses copains. Sa gueule d’ange en larmes, après un match de classe face au Belge Steve Darcis, pourtant ‘‘l’homme du 5e point’’. Chez lui, dans le Nord, Lucas Pouille, ne s’est pas laissé piéger. Encore moins griser. A seulement 23 ans, pour sa deuxième campagne de Coupe Davis, il a offert le point décisif à l’équipe de France. Rien que pour ça, ce gamin réalise un exploit. Dans le couloir qui mène au terrain, on l’a vu faire des petits pas, s’impatiente­r, comme un boxeur avant d’entrer sur le ring. Et puis, d’emblée, dans son arène, il a assommé Darcis.

Il sera là l’an prochain

Profession­nel depuis 2012, Lucas Pouille était seulement connu des amateurs de tennis jusqu’à hier. Il est désormais l’égal des Clément, Grosjean ou Pioline pour le public français. Mérité pour ce Ch’ti qui place l’équipe de France au-dessus de toute autre considérat­ion. « Il n’y a rien de plus beau », n’a-t-il eu de cesse de répéter depuis le début du stage à Marcq-en-Baroeul, dans la banlieue de Lille. Il l’a redit après le match. Comme il n’y a rien de plus beau, il a aussi affirmé qu’il serait là l’an prochain, dès la première rencontre, dans l’optique de reconquéri­r le Saladier d’argent. Déjà, cette année, le Dunkerquoi­s a suivi les Bleus aux quatre coins du globe. D’abord comme supporter au Japon (il était blessé), puis comme acteur principal, des quarts jusqu’au sacre. Deux défaites sans conséquenc­es face au Serbe Lajovic, puis face à Goffin, vendredi. Et deux victoires primordial­es. Celle face à Steve Darcis devrait le propulser dans une autre dimension. Celle du Top 10, des finales de Masters 1000 et des derniers carrés en Grand Chelem. C’est tout le mal que l’on souhaite à ‘‘Ch’ti Pouille’’.

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