Concession du centre-ville de Brignoles : la charge de Jean-Michel Rousseaux

C’est ce soir, à  h  au Hall des expos, qu’a lieu la réunion publique sur la concession d’aménagement du centre-ville de Brignoles. Dévoilé en partie dans nos colonnes (notre édition du /), le projet suscite déjà les foudres de Jean-Michel Rousseaux, qui le qualifie de « méli-mélo de travaux électoralistes au fil de l’eau ». Dans un long communiqué, l’expremier adjoint regrette « l’absence chronique de concertation et de dialogue en amont du dossier », ou encore que « l’obsession électoraliste conduit la réflexion et l’action, quand elle ne s’y substitue pas (...). L’outrance des propos n’a d’égale que l’impréparation politique et technique. Je maintiens qu’on abuse les habitants de la commune. » «  est déjà là, rien de sérieux n’a été entrepris et malgré tout, tout sera refait à neuf, promis, à condition de mettre le bon bulletin dans l’urne en  », glisse Jean-Michel Rousseaux en conclusion. « J’incite les Brignolais fiers de leur commune, à ne pas se laisser abuser. » « Réorganiser une commune dans sa globalité mérite que l’on se donne les moyens appropriés pour y parvenir, afin d’oeuvrer intelligemment, durablement et utilement. C’est tout ce qui m’intéresse et je reste persuadé que cela intéresse aussi les Brignolais. » Après avoir détaillé, point par point, ses divergences profondes (lire cicontre), l’ex premier adjoint se projette : « Si en  les Brignolaises et les Brignolais m’accordaient leur confiance, je poursuivrai évidemment l’engagement conclu par la commune avec VAD. Mais l’exigence sur la méthode, montera probablement de plusieurs crans. » Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat de Renouvellement Urbain (OPAH –RU) : L’élu rappelle l’arrêt « arbitrairement » de celle lancée en  et maintenue par l’équipe municipale suivante. « Au motif fallacieux que l’opération n’était pas globale ». Il précise ainsi que « les subventions sont attribuées de manière individuelle »...

Var aménagement développement (VAD) :Ausujetdelamiseen concurrence, « ce dossier est devant les tribunaux pour notamment défaut d’information, mise en concurrence effective défaillante, absence flagrante de préparations et d’analyses dignes de ce nom, ainsi qu’une absence totale de risque financier pour le concessionnaire. »

Jardin Charles-Gaou : « Un sujet qui n’était pas dans le périmètre initial, venu s’inscrire en , mais comme il se dit qu’électoralement parlant, il s’agit d’un sujet porteur, il devient naturellement une priorité dès . A un tel niveau il ne s’agit plus d’impréparation, mais d’incompétence !   euros de travaux sont annoncés, sans qu’il y ait eu le moindre début de concertation avec la population et les élus. »

Le cours Liberté : « Le plus sensible et le plus grave (...). Rien de concret sur le papier n’existe à ce jour, mis à part que nous apprenons que les Ursulines seront réhabilitées pour y loger l’EIMAD et que le Hall des expositions sera restauré. Dans les faits, nous allons dépenser une dizaine de millions d’euros sans avoir défini un projet de quartier global(...). Il est évident qu’il fallait boucler sur ce projet une étude urbaine d’ensemble, avant de se lancer dans des travaux coûteux au coup par coup. » Le palais de justice : une « hérésie qui immobilise   euros sans le moindre projet, alors que des incertitudes demeurent. »

Le commerce en centre-ville : « L’arlésienne d’une renaissance sans cesse repoussée (...). Ce dossier a été volontairement et complètement abandonné depuis plus de  ans et soudain miracle, on se souvient qu’il existe des commerçants dans notre cité(...). Rassurons-nous, une étude a démarré. Au nombre d’études menées nous avons peut-être une chance d’atteindre l’excellence, pour l’action concrète et pertinente en revanche, il est urgent d’attendre(...). Sans compter les décisions relatives aux extensions à l’Est et à l’Ouest de Brignoles, dont on ne parle pas mais qui ne seront pas sans impact. »

Les stationnements : « Il y a deux ans, le maire nous révélait qu’il n’existait pas de problème de stationnements(...). Et voilà que d’un coup, d’un seul, une nouvelle révélation, que le problème est prégnant. Mais sans vraiment nous dire ce qu’il compte faire (...). Je rappelle que cela fait maintenant deux mandats que j’exprime ma détermination à obtenir la mise en place d’une véritable politique du stationnement pour la commune. »

Le financement : « Un risque majeur avec l‘absence totale de plan de financement et de recouvrement, connaissant le contexte économique et financier des collectivités en général et de Brignoles en particulier. Ainsi pas un seul mot sur le financement des  travaux d’Hercule. Cela constitue tout de même un maillon essentiel, sinon le maillon le plus important, d’autant que la majeure partie des investissements s’étalera sur le prochain mandat, ce que j’ai fortement dénoncé.»