Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Déchet : marchés de gestion (ré)attribués
Les représentants du syndicat d’élimination et de valorisation des déchets ont attribué les marchés de collecte et de traitement. Peu d’avancée en revanche sur le dossier TechnoVar
« Un ordre du jour pas bien long, mais avec des points suffisamment importants pour que l’on prenne le temps ...» C’est en ces termes que le président André Guiol ouvrait la séance du conseil syndical du Sived NG, lundi soir à Varages. Il était en effet question d’entériner les attributions de marchés de gestion des déchets, compartimentés en dixsept lots pour tenir compte des différentes zones du territoire et de l’arrivée à échéances de leurs contrats respectifs. L’ensemble des lots révèle une augmentation moyenne de 2 % des coûts par rapport aux contrats passés il y a sept ans. Parmi les principaux marchés, celui du traitement des déchets pour le secteur Centre Est (ex-Sived et Coeur du Var) attribué au groupe Valtéo-Pizzorno qui exploite le Balançan, pour un montant de 2,432 millions d’euros. « À 75 euros la tonne, cela reste acceptable étant donné le contexte qui n’est pas en notre faveur et l’absence d’autre postulant à l’appel d’offres. » Autre marché d’importance, représentant 2,642 millions d’euros, la collecte des ordures ménagères et la collecte sélective sur le secteur du Coeur du Var, a suscité une présentation détaillée des conditions de la négociation. Le principe du ramassage en porte à porte, plus cher, a ainsi été préféré à l’apport volontaire. L’objectif est de le généraliser à moyen terme car il permet de responsabiliser les usagers et les sensibiliser à un meilleur tri sélectif. « Si grâce au porte à porte, on améliore la performance et le tonnage trié, le retour sur investissement compensera la hausse du coût », défendait Michel Gros.
Valoriser les déchets verts et inertes
Les élus ont poursuivi en actant l’acquisition d’un cribleur, matériel destiné à valoriser les déchets verts reçus sur la plateforme de Tourves. Après broyage, la machine permet de séparer la matière végétale en trois fractions valorisables : grossière ou ligneuse pour une exploitation en centrale biomasse (Inova à Brignoles), en paillage pour la fraction intermédiaire et en compost pour la fraction fine. Le conseil syndical a ensuite abordé la modification du règlement intérieur des déchetteries, interdisant à compter du 1er janvier 2018 les dépôts par les professionnels des déchets du BTP. Depuis janvier dernier, les négociants de matériaux avaient déjà l’obligation de reprise des déchets de chantier. L’objectif du Sived est donc d’accompagner cette montée en puissance des professionnels pour la mise en oeuvre de leurs équipements privés. « La TEOM n’est pas destinée à payer les déchets des artisans, expliquait Jean-Luc Longour, précisant par ailleurs que les pros du BTP sont tout à fait d’accord pour jouer le principe de l’économie circulaire en recyclant leurs déchets pour les valoriser et les remettre dans le circuit. Ils sont demandeurs… » Le règlement prévoit en outre que le particulier qui vient trop souvent ou avec un volume trop important, peut être considéré comme professionnel du bâtiment.