Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

À l’école, on a peur qu’il se sauve

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Valérie Kersual est directrice de l’école de Flayosc, qui accueille Rayen. « Nous avons dix classes et une classe ULIS où il y a six enfants dont deux autistes qui font un travail scolaire, explique-t-elle. Rayen est non verbal donc avec lui c’est compliqué. Au début, on a essayé l’inclusion pendant une heure mais il se tapait la tête contre les murs. L’enseignant­e n’a pas pu enseigner quand il était là. Et quand il voit une porte ouverte, il l’ouvre. On a peur qu’il se sauve… »

« Un drame social »

le 17 novembre, Philippe Loir, professeur des écoles remplaçant, est arrivé pour être auxiliaire de vie scolaire (AVS) auprès de Rayen. « Il essaye de faire un peu de motricité avec lui. Cet enseignant est merveilleu­x mais il est là pour un enfant, qui a besoin de soins spécialisé­s ». Pendant ce temps, des classes entières attendent un remplaçant… Rayen n’est pas capable de se contrôler donc il porte une couche. Ce qui pose un autre problème. « On n’a pas ce qu’il faut pour le changer », remarque la directrice. Sans compter que ce n’est pas le rôle de l’école, où, rappelons-le, les enfants ne sont accueillis en maternelle que s’ils sont propres. « C’est un drame social. La maman se démène en vain » commente avec humanité Valérie Kersual, qui s’est adressée à toutes les personnes concernées, institutio­nnelles comme associativ­es, pour aider la famille, désespérée, à trouver une solution. Car cet enfant ne peut pas être dans un groupe, dans une classe. « Il faut arrêter de se voiler la face, dit-elle. Il manque des places en IME et depuis la suppressio­n des contrats aidés rien n’a été anticipé. On ne sait plus à quelle porte frapper pour sortir de cette situation ».

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