Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Ne vous ratez pas !

Dix-huitième et barragiste après sa volée contre Lyon, Nice n’a pas le droit à l’erreur, ce soir à Toulouse. En cas de défaite, la réception de Metz, samedi, pourrait s’avérer chaotique

- VINCENT MENICHINI

Tout aussi penaud et perdu qu’il est, le Gym s’avance vers un rendez-vous qu’il ne peut pas bafouer. Un match qu’il ne doit absolument pas perdre sous peine de basculer, pour de bon, dans une crise profonde et affronter, contre Metz, la fureur de ses supporters qui ne se contiennen­t plus vraiment depuis l’humiliatio­n de dimanche contre Lyon. Chez les Ultras de la Populaire Sud, la coupe est pleine et tout le monde en prend pour son grade, à commencer par les dirigeants qui sont pointés du doigt pour leur « côté Picsou », comme le dénonce un cadre du groupe. « On n’a pas investi comme il le fallait à l’intersaiso­n (25 millions d’euros au total, ndlr), compte tenu des ventes (33 millions d’euros, ndlr). Arrêtons de se voiler la face ! »

Révolte attendue

Et lorsque ça dégoupille, ce n’est jamais dans la demimesure, ce que seuls Yoan Cardinale, Nampalys Mendy, Vincent Koziello et Alassane Plea peuvent confirmer, eux qui étaient déjà là quand Charles-Ehrmann s’était transformé, au printemps 2015, en un champ d’insultes et de protestati­ons. «Surle transfert de Dalbert, par exemple, on n’encaisse pas la somme totale du transfert immédiatem­ent, il y a des bonus, etc., affirme une source interne. Par ailleurs, on peut toujours discuter si c’était une bonne ou une mauvaise idée, mais quand on prolonge Mario (Balotelli) et qu’on prend Wesley (Sneijder), c’est de l’investisse­ment. Le transfert de Saint-Maximin (10 millions d’euros) en est un également, comme le nouveau centre d’entraîneme­nt (15,5 millions d’euros). On a prouvé par le passé que notre seule et unique ambition était que le club avance, et rien d’autre. » Ainsi va la vie du football quand les résultats ne suivent plus : dirigeants, staff et joueurs, tout le monde est mis sur le gril et pointé du doigt. Nice se situe en plein dedans, empêtré dans ses tourments, à espérer que ce match à Toulouse soit celui de la rédemption et non celui qui pourrait éjecter Lucien Favre de son poste d’entraîneur. Jean-Pierre Rivère, qui a maintenu sa confiance au Suisse et prôné l’union sacrée lundi matin, sera du déplacemen­t dans la Ville Rose. A ses joueurs de prouver qu’ils ont envie de prolonger l’aventure commune avec “Lulu”. A eux de retrouver un peu de crédit et de fierté après s’être fait jongler comme des pupilles par l’Olympique Lyonnais. A eux de prendre conscience que l’heure n’a jamais été aussi grave et que l’avenir de leur coach (et du club par la même occasion) est entre leurs pieds. Messieurs, vous valez, sans doute, mieux que cette abominable 18e place de barragiste. Alors, révoltez-vous !

 ?? (Photo Franck Fernandes) ?? Le Gym de Mario Balotelli ne peut pas se rater, ce soir à Toulouse.
(Photo Franck Fernandes) Le Gym de Mario Balotelli ne peut pas se rater, ce soir à Toulouse.

Newspapers in French

Newspapers from France