Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Fourcade, le retour
Après une saison de tous les records et comme depuis six ans, le roi du biathlon Martin Fourcade attaque la Coupe du monde - dans la peau de l’homme à battre mais lui n’est obnubilé que par une seule échéance : les jeux Olympiques d’hiver à Pyeongchang (- février).
Après une mise en bouche plutôt mitigée avec Marie Dorin sur le relais mixte simple (4e) remporté dimanche par l’Autriche, c’est par un Individuel (20 km) que le sextuple tenant du Gros Globe de cristal lancera pour de bon demain à Ostersund (Suède), son nouvel exercice marqué par le grand rendez-vous des JO. Une saison pas comme les autres, phagocytée par les Jeux et qui modifie forcément l’approche du Français. Avec l’or comme obsession, Fourcade abordera fort différemment les courses qui jalonneront son parcours d’ici le grand voyage en Corée du Sud.
« J’ai besoin de la Coupe du monde pour les JO »
« J’ai besoin de la Coupe du monde pour les Jeux Olympiques. J’ai du mal à croire que je puisse arriver aux JO en ayant fait une saison de Coupe du monde nulle ou sans repères et en me disant que je suis capable de gagner. Mais le classement général de la Coupe du monde n’est pas un objectif prioritaire. L’objectif premier, ce sont les Jeux ». La saison dernière, ses 14 victoires, un exploit réussi seulement par la Suédoise Magdalena Forsberg en 2000-2001, et sa régularité implacable (22 podiums sur 26 courses, les Petits Globes des 4 spécialités, soit un 3e Grand Chelem comme en 2013 et 2016) avaient dégoûté ses rivaux. En axant tout sur les JO, Fourcade risque logiquement d’offrir cette fois des opportunités à ses adversaires en Coupe du monde, qui sera comme tous les quatre ans, une sorte de super-préparation pour la quinzaine olympique. « La saison dernière, c’était un peu de la science-fiction, c’est irréalisable », reconnaît d’ailleurs l’homme aux 63 succès dans sa carrière. Le retrouver en Coupe du monde au même niveau stratosphérique qu’en 20162017 serait ainsi très surprenant, même si la perspective de devenir le premier biathlète à détenir 7 Gros Globe de cristal le titille forcément. « Je ne m’en priverai pas si je peux le faire et je ne vais pas cracher dessus », avouet-il.