De la guerre au génocide LA PROMESSE

De Terry George (États-Unis, Espagne). Avec Oscar Isaac, Christian Bale, Charlotte Le Bon. Genre : drame. Durée :  h . Notre avis :

L’histoire

1914, la Grande Guerre menace d’éclater. À Constantinople, Michael (Oscar Isaac), jeune étudiant en médecine arménien et Chris (Christian Bale), reporter-photographe américain, se disputent les faveurs de la belle Ana (Charlotte Le Bon). Tandis que l’Empire Ottoman s’écroule et s’en prend violemment aux minorités ethniques sur son territoire, les deux hommes doivent unir leurs forces pour tenir une seule promesse : survivre et témoigner.

Notre avis

Oscar Isaac et Christian Bale sont deux des acteurs les plus doués de leur génération. Les réunir sur grand écran promet donc de belles performances… À ceci près que Terry George, dont on se souvient de l’honnête Hôtel Rwanda , ne tire pas le meilleur de ces deux interprètes trop à l’étroit dans des personnages sans grande épaisseur. Amoureux de la même belle – la Canadienne Charlotte Le Bon – le duo se retrouve dans le conflit entre les Turcs et les Arméniens. Laborieux dans sa romance, foutraque dans sa construction, peu habile dans sa reconstitution, énervant par sa musique sirupeuse, ses dialogues sommaires, sa succession de scènes explicatives et son rapport à la religion, La Promesse trouve sa force dans son propos et dans sa capacité à délaisser l’insouciance du début pour aller lentement mais sûrement vers le drame, en alternant dans sa seconde partie, scènes de guerres et séquences larmoyantes mais pas sirupeuses. L’objectif de rappeler l’atrocité du premier génocide et d’en transmettre la douleur physique et morale au spectateur est donc partiellement atteint. Mais nul doute qu’une meilleure maîtrise des genres et quelques coupes auraient permis à cette grosse production (budget estimé à 90 millions de dollars) d’avoir plus d’envergure et d’impact.C.