Un jeune Varois suspecté d’avoir tué sa compagne

Dans la nuit de vendredi à samedi, le hameau des Mauniers, entre Le Thoronet et Vidauban, a été le théâtre d’un drame dont les circonstances sont encore floues. Le suspect est en garde à vue

Un drame s’est déroulé dans la nuit de vendredi à samedi, au hameau des Mauniers, entre Le Thoronet et Vidauban. Dans des circonstances qui restent à établir précisément, un homme, âgé entre vingt et trente ans, est ainsi suspecté d’avoir tué sa compagne. Il se serait alors enfui du domicile, entièrement nu. Au volant d’un fourgon, un homme s’arrêtait, probablement pour lui porter secours, avant de se faire voler son véhicule. Le pauvre homme aura dû marcher plus d’une heure, sous l’averse de neige, pour rallier le village depuis le quartier du Plande-Pardigon où il s’est fait dérober son fourgon...

«Il disait être en danger »

« Il me disait qu’il était en danger, que sa belle-famille en voulait à sa vie », a confié le chauffeur à une commerçante thoronéenne qui l’a recueilli, frigorifié, samedi matin, vers 6 h. « Le chauffeur m’a aussi confié que son passager, devenu agresseur, lui tenait des propos incohérents... Et un peu plus tard, une collègue, également commerçante, et voisine des lieux du drame, m’a confié que son fils avait cru entendre des cris durant la nuit... Quelle horreur...» Aussitôt prévenue de ce vol de véhicule peu ordinaire, la gendarmerie dresse des barrages dans le secteur et stoppe finalement le suspect, toujours entièrement nu comme le précise Le Parisien. Selon cette même source, c’est en se rendant à son domicile que les militaires auraient fait la macabre découverte : le cadavre de sa compagne, avec des marques de coups à la tête, et une rallonge électrique autour du cou... Interpellé en flagrance, l’homme est depuis en garde à vue. Il devrait être déféré aujourd’hui, et mis en examen pour meurtre aggravé, en sa qualité de concubin. Selon nos informations, le couple n’avait pas d’enfant.

Des zones d’ombres demeurent

La brigade de recherche de Draguignan, assistée de l’antenne fréjusienne de la section de recherche de Marseille, est chargée de l’enquête. Dans le village du Thoronet, la stupéfaction était grande hier encore, d’autant que de nombreuses zones d’ombres demeurent. Le maire lui-même, Gabriel Uvernet, confiait hier que « les autorités observent la plus grande discrétion sur cette histoire. Je n’en sais moi-même que très peu de choses. »

(Photo J.-P. P.) Hier, la maison où s’est déroulé le drame, au hameau des Mauniers, portait encore les scellés.