Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Les avancées du projet ITER présentées aux riverains Vinon-sur-Verdon
La Commission locale d’information de Cadarache a organisé une réunion publique afin de répondre aux questions que se posent les habitants proches du site
La Commission locale d’information (CLI) a récemment organisé une réunion publique afin de répondre aux multiples questions que se posent les habitants installés autour du projet ITER. Les principaux acteurs du projet étaient présents : ITER Organization, l’agence ITER France, les services de l’État et l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Maïté Noé, membre élue de la CLI et adjointe sécurité à la commune de Vinon, a présenté les différentes étapes de cette réunion, avant que Patricia Saez, présidente de la CLI et conseillère départementale des Bouches-du-Rhône, n’expose ce qu’était la CLI, instance indépendante – et ses engagements. Puis, Bernard Bigot, directeur général d’ITER, les grandes lignes du programme, bâti auteur « d’un calendrier exigeant, réaliste et réalisable ».
Questions/Réponses
Avant les questions du public, Maïté Noé a rappelé qu’ «ITER n’est pas là pour se battre, mais pour débattre, que la CLI travaille en toute indépendance et que tout le monde doit se respecter ». Les questions ont porté en premier lieu sur cette Installation nucléaire de base (INB) : « Comment va-t-on l’utiliser ? Comment va-t-on arriver à faire démarrer le plasma? Qu’est ce que la fusion ? »... Bernard Bigot a répondu à chacune d’entre elles avant que ne soit abordé le budget annuel consacré au développement du Tokamak. Un budget réparti entre les sept membres d’ITER, dont 45 % pour l’Union Européenne et 12 % de ces 45 % pour la France. D’autres questions concernaient le personnel employé sur le site : 3 000 personnes sur le chantier, 2 000 pour les sous-traitants, 800 personnes pour ITER.
Un laboratoire
À la question « Trop de travailleurs détachés, low-cost, peu de Français : pourquoi ? », il a été répondu qu’« ITER travaille avec toutes les nations représentées par les sept membres, et que l’Union européenne est très représentative ». Concernant l’impact écologique, les responsables ont affirmé que « les mesures compensatoires ont été définies en 2008. ITER vient d’acquérir 440 hectares sur trois sites (96 ha disparus sur la forêt de Cadarache pour l’implantation d’ITER) et engage des actions de maintien des sentiers de pâturage. Et une sensibilisation est faite sur les biodiversités, avec un parcours mis en place, visité par 6 000 scolaires tous les ans. » ITER travaille « sur une logique d’énergie rentable, mais il ne faut pas oublier que c’est un laboratoire. On pourra voir des centrales énergie fusion dans les années 2080 et l’ensemble du projet ITER sera en pleine puissance en 2035. »