Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Génération Johnny:

- SIMON FONTVIEILL­E

Q

u’on l’admire ou non, Johnny fait partie de notre histoire. Une chanson, un air, une caricature, un film, une pub... Incontourn­able icône, le chanteur laisse une foule de petites ou grandes L’animateur de télévision et acteur Bernard Montiel, ami de Johnny Hallyday, se souvient de l’amitié qui le liait à la rock-star. «Je connaissai­s bien sûr Johnny de façon profession­nelle, mais on s’est vraiment fréquenté après sa rupture avec Nathalie Baye. Dans les années 1990, il a rencontré Adeline Blondieau, avec qui j’avais tourné la série « Sous le soleil ». J’étais ami avec elle, et mon amitié avec Johnny est vraiment née de là. Sans compter que l’on avait des amis communs, des passions communes, comme les animaux... On ne le sait pas forcément, mais Johnny adorait les chiens ! Sans compter le cinéma ! Un jour, j’ai amené chez lui la star américaine Faye Dunaway, la fiancée de Steve McQueen... Je me souviens qu’en 1995 et en 1996, j’avais repris l’émission de radio Le club des stars. On faisait ça sur la place des Lices, à Saint-Tropez, pendant l’été. Et Johnny avait été le parrain de l’émission histoires que chacun raconte désormais au passé. Du Var ou d’ailleurs, qu’ils aient travaillé avec lui ou qu’ils l’aient juste croisé lors d’un concert, ils sont une poignée à raconter ici « leur » Johnny. ! Il était venu cinq-six fois au cours de chaque été, de façon bruyante, en moto... On se voyait dans le cadre de nos métiers, bien sûr... Le 21 janvier 2003, je lui avais remis, au Fouquet’s, le prix Jean Gabin, pour son rôle dans « L’homme du train » de Patrice Leconte. Mais je faisais aussi partie de ses proches, on s’appelait, on rigolait ensemble. On s’était vu à Miami, où le père de Laetitia, l’homme d’affaire André Boudou, lui avait vendu un yacht. Il y a deux ans, j’étais allé le voir dans sa maison de Los Angeles, il m’y avait montré ses motos, ses bagues... Johnny adorait voir ses amis simplement, à table. Mais il n’aimait pas être seul, et pouvait parfois mal s’entourer. Avec Laetitia, il avait trouvé une vraie stabilité, et elle avait écarté de lui les lourdauds. La dernière fois que je l’ai vu, c’était pour l’enterremen­t de Mireille Darc... Il me disait : “J’espère ne pas être le prochain.”» Le héros d’Highlander, qui vit une partie de l’année à Aix-en-Provence, a côtoyé le rocker sur le dernier film de Claude Lelouch Chacun sa vie. « Je n’oublierai jamais ce mec qui est la légende des légendes! Quand on voit sa puissance sur scène... Pour le film de Lelouch on a eu la chance de tourner son dernier spectacle dans des arènes fabuleuses. Je suis convaincu d’une chose, si ce mec avait été ricain ou anglo-saxon, il aurait été du niveau des Mick Jagger, Jim Morrison... Sa présence scénique et son énergie, c’est un truc de fou. Bon après c’est vrai que lui, contrairem­ent à ces artistes, n’était qu’interprète. Mais bon, Johnny ne s’en est jamais caché, il était chanteur. Point. Mais quelle putain de voix ! Il est immortel à travers ses chansons. L’homme exceptionn­el qu’il est me manquera. Sa générosité, sa sensibilit­é sont irremplaça­bles. De tout coeur avec sa famille Laeticia, Jade, Joy, Laura et David. Ainsi que ses fans. Bisous célestes. »

 ?? (Photo DR) (Photo Sébastien Botella) ?? Bernard Montiel raconte Johnny, l’amoureux des chiens. Des petites et des grandes histoires qui nous relient tous à Johnny. Christophe Lambert, comme Johnny, amoureux de belles mécaniques.
(Photo DR) (Photo Sébastien Botella) Bernard Montiel raconte Johnny, l’amoureux des chiens. Des petites et des grandes histoires qui nous relient tous à Johnny. Christophe Lambert, comme Johnny, amoureux de belles mécaniques.
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