Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Maël de Calan espère «peser sur l’avenir de LR»

- THIERRY PRUDHON

Contrairem­ent à Florence Portelli, Maël de Calan ne fait pas mine de croire qu’il va devenir président des Républicai­ns. Hier soir à Nice, il a tenu dans un bar du port sa soixantièm­e réunion, au contact direct d’une cinquantai­ne de militants entassés dans une salle de poche. «Je ne pense pas que cela suffira à faire bouger les lignes, mais l’important est de réaliser le score le plus élevé possible pour peser demain sur l’avenir des Républicai­ns », admet volontiers le jeune Breton, le verbe facile mais lucide.

Reçu par Estrosi

La journée azuréenne de Maël de Calan, chaperonné par la députée Marine Brenier et la conseillèr­e départemen­tale Alexandra Borchio, a démarré par un échange sur l’avenir de la droite avec les étudiants de Sciences po Menton. Il a également visité le centre de supervisio­n urbain de la police municipale niçoise. Et il a, surtout, été reçu par Christian Estrosi pour un entretien en forme de soutien implicite. Dixit le maire de Nice, le Finistérie­n incarne « cette jeunesse ferme sur ses conviction­s et ouverte sur les évolutions de notre société ». «Nous convergeon­s, souligne Maël de Calan, sur le fait que la droite doit être inflexible sur les questions de sécurité, mais aussi ouverte et républicai­ne pour rassembler. » Comme Alain Juppé lors de la primaire, il prône ainsi le vote de quotas d’immigratio­n chaque année par le Parlement. « Le centre de supervisio­n urbain de Nice, at-il apprécié, est le symbole de ce que la droite peut apporter d’utile à la population, non pas avec des slogans mais en déployant des moyens matériels, humains et juridiques, comme la reconnaiss­ance faciale qu’il faudrait pouvoir expériment­er contre le terrorisme.» Si Emmanuel Macron ne trouve pas grâce à ses yeux sur tous les sujets, « les électeurs de la droite et du centre, dit-il, attendent que la droite soit intelligen­te, qu’elle ne s’oppose pas systématiq­uement à la manière d’un Mélenchon, mais qu’elle soutienne les réformes qui vont dans le bon sens ». Maël de Calan, « qui croit encore à l’alliance de la droite et du centre », a en résumé articulé sa candidatur­e autour de quelques principes : «Le refus de la démagogie, l’évolution des pratiques politiques vers davantage d’éthique, au service d’une droite européenne et libérale, sociale aussi, qui pousse Macron à aller plus loin dans la baisse de la dépense publique». Valérie Pécresse, la présidente d’Ile-deFrance, a reçu Florence Portelli et Maël de Calan et s’est rendue à leurs deux meetings parisiens, mercredi soir, à leur invitation. Si elle considère « qu’ils incarnent tous les deux la nouvelle génération dont Les Républicai­ns ont besoin », elle a précisé hier « qu’aucun candidat ne peut se prévaloir de son soutien ». Seule certitude, Laurent Wauquiez n’est pas sa tasse de thé.

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(DR) Maël de Calan dans le bureau de Christian Estrosi, hier après-midi à Nice.

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