Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Six faits qui font Fofana

Maillon essentiel du HTV, l’athlétique ailier Vafessa Fofana découvre l’élite cette saison. Encore assez méconnu du grand public, il raconte six anecdotes de sa carrière

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Arrivé à l’intersaiso­n de Nantes, après cinq saisons de Pro B, l’ailier Vafessa Fofana (25 ans, 1,98 m) n’est pas le plus connu des joueurs de Hyères-Toulon. Voilà six « facts » de sa carrière pour faire connaissan­ce. Il les commente pour nous.

Il a cassé un panier en plein match

Tiens, tiens... Châlons-Reims, que le HTV affronte ce soir, ne peut rappeler qu’un bon souvenir à «Vaf».« Ça remonte ça (rires) ! » À un soir d’avril 2013, précisémen­t. Il affronte les Champenois avec son équipe de Saint-Vallier. Et a un ballon de contre-attaque. « Moi, quand je vais au dunk, je ne vais pas forcément doucement, j’y vais plutôt avec la haine. Du coup, boum ! Le panier était relevé comme ça (il mime un angle à 45° avec sa paluche) et la glace était fissurée. » Son téléphone a pas mal vibré par la suite. « Plein de potes m’ont dit : “comment ça, tu casses les paniers...”». Bah oui ! Il vient de réaliser l’un des fantasmes de tout basketteur. Pour la petite histoire, après une interrupti­on d’une vingtaine de minutes, le CCRB avait quand même gagné ce soir-là.

Il a défié l’Espagne

L’ailier est internatio­nal ivoirien, le pays de ses parents. Il devrait participer aux éliminatoi­res de la coupe du monde, lors de la prochaine fenêtre de février. Jusque-là, il s’est contenté d’une poignée de matches amicaux. Dont un déplacemen­t chez l’ogre espagnol, pendant l’été 2016. « On nous a appelés une semaine avant la rencontre, sourit Fofana. Moi, je n’étais pas en forme. On n’a fait que deux entraîneme­nts et on a perdu de vingt points (de 39 en fait, 100-61, Ndlr). En face, il y avait toute la clique. Les Llull, Fernandez, Rubio, Pau Gasol, Mirotic... Mais contrairem­ent à certains de mes coéquipier­s, je n’ai pas pris de photo avec toutes ces stars. » Pas trop son truc.

Prénom royal

Qui n’a pas cru à une faute de frappe en lisant « Vafessa »? Le joueur explique l’origine de son prénom. « “Va”, c’est “fa”, le père, dans ma langue maternelle, le dioula. Et “Fessa” vient de l’arabe “Fayçal”, un ancien roi d’Arabie Saoudite. » C’est tout de suite plus clair.

Il a gagné un titre avec Rudy Gobert

L’internatio­nal français, aujourd’hui chez les Jazz d’Utah (NBA), a côtoyé Vafessa Fofana au centre de formation de Cholet. Ensemble, ils ont été sacrés champions de France espoirs (2010). « On joue le titre à la dernière journée, contre Rouen. Franchemen­t, top ! Et en plus, j’avais fait un bon match », se souvient le Varois. Qui ne s’attendait pas à voir Rudy Gobert percer de la sorte : « En cadets, il était grand, mais il n’était pas aussi dominant. Il a explosé après le titre en espoirs. » Un ancien capitaine du HTV se trouvait aussi dans cette équipe choletaise : Christophe Léonard.

Il a perdu deux finales de Pro B

Fofana, qui n’a pas eu sa chance à Cholet, découvre la Pro A pour de bon cette saison. Il aurait pu y goûter avant, mais il a perdu les deux finales d’accession qu’il a disputées. Avec Denain en 2015 (contre Antibes), puis avec Nantes en 2017 (face à Boulazac). « Je regrette les deux, mais bizarremen­t, je n’étais pas énervé parce qu’on n’a pas fait le job jusqu’au bout alors qu’on avait les cartes en main. Certains pleuraient, mais je ne pouvais pas avoir la haine ,explique-t-il avec recul. Alors qu’en cadets, quand on a perdu une demifinale, il fallait voir dans quel état j’étais. Je pleurais, je shootais dans les tables, les chaises... » Il ne semblait pas invité dans le wagon pour l’élite. « À Denain, je voyais tous mes partenaire­s partir en Pro A et je me demandais quand mon tour allait venir. Je leur disais : “tranquille les gars, j’arrive”. » Deux ans plus tard, Fofana signe au HTV... une semaine après la finale perdue avec Nantes.

Il a côtoyé de sacrés joueurs

Après Gobert à Cholet, Vafessa a connu des partenaire­s de luxe pendant trois saisons de Pro B à Denain, véritable pépinière pour futurs talents. Notamment William Howard (Limoges, ex-HTV), Yakuba Ouattara (Brooklyn Nets, exMonaco) Isaïa Cordinier (sans club, mais drafté par Atlanta) et Jerry Boutsiele (Cholet). « Ils savent que je suis un teigneux, que j’aime mettre des coups... Ils me disaient : “Vaf, le jour où tu arrives en Pro A, on va te frapper (rires).” J’adore ça. »

Il a retrouvé un ami d’enfance au HTV

Titi parisien, Vafessa Fofana a connu Ferdinand Prénom il y a une dizaine d’années dans un petit club du XVIIIe arrondisse­ment, où il a commencé le basket. Adolescent­s, les deux fans du PSG traînent ensemble, « même si je ne sortais pas beaucoup ». Ils usent surtout leurs pompes sur les playground­s de la capitale. « C’était la base », souritil. Les deux adeptes de street-ball se retrouvent aujourd’hui et pour la première fois dans la même équipe. « C’est un plaisir, mais c’est mon travail. Ferdi n’aurait pas été là, c’était pareil », conclut Fofana.

‘‘ Le jour où tu arrives en Pro A, on va te frapper”

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