Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Lycéens confinés à cause d’une alerte attentat
Toulon L’alerte attentat a été déclenchée hier après-midi au lycée Bonaparte, à cause de l’intrusion d’une personne inconnue... qui s’est révélée être un enseignant. Gros déploiement policier
Des policiers lourdement armés qui entrent dans le lycée Bonaparte à Toulon, tandis que les élèves à l’intérieur sont confinés dans leurs classes avec leurs enseignants, sous les bureaux, portes barricadées. Hier après-midi, une alerte attentat a été déclenchée, vers 14 h 05, après l’intrusion dans l’établissement d’une personne inconnue. Ou en tout cas, non identifiée.
« Galop d’essai »
En une heure de temps, une trentaine de policiers en armes ont investi l’établissement, fouillant étage par étage jusqu’à retrouver le fameux suspect qui était confiné avec des élèves. Après vérification, la méprise a été reconnue et on apprend, chose extraordinaire, qu’il s’agissait d’un enseignant du lycée. Fausse alerte, donc, c’est heureux, mais « galop d’essai assez efficace », jauge un policier de l’état-major toulonnais pour qui « les divers nivaux de crise se sont mis en place et ont bien fonctionné ». L’inspecteur académique dans le Var est sur un raisonnement comparable. «C e fut une démonstration grandeur nature, évalue Olivier Millangue. Même si quelqu’un rentre dans le lycée, toute la communauté éducative peut réagir. »
Réaction intense
La réaction était même intense chez certains lycéens, complètement apeurés, qui se sont vus au coeur d’un attentat (lire ci-dessous). « Nous devons être vigilants sans être alarmiste», poursuit l’Éducation nationale, justifiant sa décision. « Le proviseur du lycée a été réactif et efficace. Quand on est en proie à un doute sur une personne avec un sac à dos, un doute qu’on ne peut pas lever, on avise les forces de l’ordre», tranche la police nationale. L’anecdote veut qu’un exercice attentat devait être organisé ce lundi au lycée. Manifestement, il est devenu inutile. Retour sur un après-midi (lire ci-dessous) qui a mis les nerfs à rude épreuve.