Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Pollution radioactive : les résultats de l’enquête de la commission scientifique russe révélés
La pollution radioactive de ruthénium- qui a été détectée dans le Var, à La Seyne-sur-Mer (ainsi qu’à Nice), révélée dans nos colonnes le octobre, ne serait pas due au complexe nucléaire russe Maïak. C’est ce qu’a révélé hier le président de la commission scientifique russe chargée de l’enquête. L’explication pourrait venir de la destruction d’un « satellite ». Vladimir Boltounov, le directeur de la commission spéciale créée par le conglomérat nucléaire russe Rosatom le novembre, explique que « les résultats des analyses individuelles sur le personnel de Maïak n’ont montré aucun changement dans l’organisme (...). Du er août au novembre, il n’y a pas eu d’accident ni de problèmes dans le fonctionnement des installations et du processus technologique. Le rejet de matières radioactives dans l’atmosphère n’a pas dépassé la norme. » Vladimir Boltounov n’a pas prononcé d’hypothèse sur la source de la pollution au ruthénium- mais dans un communiqué, la commission scientifique indique « ne pas exclure qu’un objet spatial, comme un satellite ou un fragment de satellite contenant du ruthénium-, rentrant dans l’atmosphère, puisse en avoir été la source ». Pourtant, selon l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) français, la pollution a son origine « entre la Volga et l’Oural », et ne peut pas provenir d’un réacteur nucléaire ni de la chute d’un satellite. En réponse à nos questions, JeanChristophe Gariel, directeur du pôle santé à l’IRSN, avait estimé (le novembre) pour sa part que l’explication russe rejetant l’hypothèse d’une pollution en provenance du complexe nucléaire Maïak, relevait d’« un paradoxe qu’on a beaucoup de mal à expliquer ».