Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
La Confédération paysanne se mobilise contre la prolifération des sangliers
La Confédération paysanne se mobilise contre la prolifération des sangliers : en effet, c’est à l’appel de la Confédération paysanne régionale que des agriculteurs ont manifesté jeudi devant le siège de la Fédération régionale à Aix (et non la FNSEA, comme nous l’avons malheureusement indiqué dans notre article publié hier). Des agriculteurs, paysans, maraîchers, représentant les six départements de la région Paca sont allés manifester leur colère et réclamer des mesures pour lutter contre la prolifération des sangliers. La Confédération paysanne ne demande pas l’extermination de l’animal. «Nous tirons la sonnette d’alarme face à leur prolifération, car l’espèce devient hors de contrôle des chasseurs censés en assurer la gestion, de l’aveu même des fédérations de chasse locales » déclare la Conf’. Elle propose d’organiser une réunion tripartite entre agriculteurs, chasseurs et représentants de l’État pour évaluer les mesures proposées par la confédération paysanne pour réguler l’espèce devenue nuisible : classer le sanglier en espèce « nuisible », justement, dans tous les départements et pendant toute l’année, permettant la mise en place de dispositifs de chasse spécifiques ; organiser des battues administratives régulières dans les chasses privées ou réserves où la chasse n’est pas autorisée. La Confédération paysanne plaide aussi pour l’interdiction totale de toute forme de nourrissage, que ce soit par l’agrainage ou l’emblavure (terres semées pour nourrir les sangliers), et défend le recrutement de lieutenants de louveterie encadrés et rémunérés par l’État en charge des tirs d’été et tirs de régulation ; expérimenter le piégeage avec des cages, comme dans le Gard. « Nous observons, dans certains départements, que lorsque la gestion est assurée, il est possible de réguler. Dans les Alpes-Maritimes, une vingtaine de lieutenants de louveterie ont été recrutés et des agrainages ont été supprimés. L’État doit organiser la concertation entre agriculteurs et chasseurs pour que soit mise en place une gestion efficace de l’espèce », conclut la Confédération paysanne.