Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

 tableaux de maître retrouvés par la PJ de Nice

- CHRISTOPHE PERRIN chperrin@nicematin.fr

Le bureau du commissair­e Philippe Frizon, le patron de la police judiciaire de Nice, avait des allures de galerie d’art, hier. Vingt-trois oeuvres, du XVIIIe au XXe siècle, y étaient entreposée­s. Certaines d’entre elles proviennen­t d’un cambriolag­e commis dans une villa de Saint-Paul-deVence le 20 octobre dernier. Les malfaiteur­s avaient profité du sommeil des propriétai­res pour dérober en toute discrétion cinq lithograph­ies de valeur, notamment de Picasso. Cinq autres tableaux ont été volés le 17 novembre dans une maison à Èze. Cette fois, les propriétai­res ont été attaqués de nuit par des malfaiteur­s masqués et armés. Les victimes, menacées, ont été contrainte­s d’ouvrir leur coffrefort où étaient entreposés, là encore, des tableaux de maîtres, dont deux Picasso. Si les propriétai­res n’ont pas été blessés, ils ont subi un profond traumatism­e.

Une informatio­n venue de l’étranger

La gendarmeri­e a été chargée des constatati­ons sur chacun de ces deux vols au butin spectacula­ire commis sur sa zone de compétence. Mais c’est l’antenne de la PJ de Nice qui a obtenu la première le bon tuyau. Une informatio­n précieuse est venue de l’étranger, sans plus de précision. Elle affirmait que certains cherchaien­t à écouler des oeuvres sur le marché parallèle. Le parquet de Grasse a donc laissé l’enquête aux policiers de la BRB et de la BRI qui ont mis en place une surveillan­ce. Ils sont passés à l’action mercredi, dans une discrète maison d’un hameau, près de Peillon, dans le haut-pays niçois. C’est là qu’ils sont tombés sur vingt-trois oeuvres d’art dont sept Picasso, une icône, un buste africain, des toiles du XVIIIe siècle d’excellente­s factures. Si certaines avaient souffert d’avoir été sorties sans ménagement de leur encadremen­t, la plupart sont en excellent état. La brigade de répression du banditisme et du proxénétis­me de l’antenne de Nice a alors interpellé le couple qui occupe la maison et deux autres hommes. À l’issue des gardes à vue hier après-midi, deux ont été remis en liberté et deux suspects ont été présentés au procureur de la République de Grasse. Ils devaient être mis en examen pour recel aggravé. Autrement dit, ils n’auraient pas participé directemen­t aux vols. Le parquet devait ouvrir une informatio­n judiciaire et demander leur placement en détention provisoire. Un juge d’instructio­n poursuivra les investigat­ions avec les limiers de la PJ, notamment pour retrouver les auteurs du cambriolag­e et du vol à main armée. Si dix toiles ont été identifiée­s et pourront être rapidement restituées, treize autres vont faire l’objet d’une expertise et attendent leurs propriétai­res. Pour tout renseignem­ent, contacter le 04.92.17.24.10.

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(Photo PJ Nice) Les locaux de la police judiciaire de Nice transformé­s en galerie d’art depuis la perquisiti­on fructueuse de mercredi.

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