Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Obésité : SADI, l’opération de la deuxième chance Soins
Si la chirurgie de l’obésité a apporté la preuve de son efficacité en termes de perte de poids et sur les comorbidités (apnées, diabète...), elle reste confrontée à des échecs. Désormais, on peut les traiter
Quarante-cinq mille interventions par an en France. Le chiffre est vertigineux. Il raconte mieux que ne saurait le faire aucun discours, l’épidémie d’obésité qui a gagné tous les pays développés. Au bout de la chirurgie bariatrique, des réussites, nombreuses, mais des échecs aussi. «Si des progrès importants ont été réalisés en termes de techniques chirurgicales – je pense notamment à la “sleeve ” [technique qui consiste à couper les deux tiers de l’estomac, ndlr] – qui ont permis de supprimer beaucoup d’effets secondaires, on observe chez 10 à 15 % des patients opérés une reprise de poids au bout de 4 à 5 ans. Elle est le plus souvent associée à l’absence d’activité physique et à un comportement alimentaire qui redevient anarchique, notamment chez les patients opérés que l’on perd de vue. Les patients arrivent en consultation, contrits, se reprochant cette reprise de poids », relate le Dr JeanClaude Bertrand, du centre expert en chirurgie de l’obésité de l’Institut Arnault-Tzanck à SaintLaurent-du-Var (Alpes-Maritimes). Jusqu’à récemment, il n’y avait pas grand-chose à proposer à toutes ces personnes « en échec de sleeve ». Depuis peu, l’espoir renaît pour eux, avec la possibilité de « repasser sur la table poche gastrique côlon estomac (ne reçoit plus les aliments)
portion d’intestin grêle rattachée à la poche gastrique
intestin de cette technique chirurgicale consiste à réduire la longueur de l’anse intestinale où les nutriments sont absorbés et surtout de conserver le pylore [la dernière partie de l’estomac, faisant le lien avec l’intestin grêle, ndlr] estomac