Bientôt, une douce nuit LE THORONET

Le grand saut dans l’ère médiévale a propulsé les visiteurs de l’abbaye au temps des bâtisseurs de monastère en organisant le marché de Noël. Dès le seuil franchi, on s’enfonce tête baissée dans un monde féerique en traversant le jardin enchanté, avant de découvrir dans un décor exceptionnel, le marché artisanal tel qu’il était conçu au temps des moines cisterciens. L’association des Médiévales des Arcssur-Argens donnait le ton avec force dames et damoiseaux, les preux chevaliers armés de leurs épées à deux mains protégeaient les souffleurs de verre, les vanniers, enlumineurs et bien d’autres artisans installés dans le cloître de l’abbaye. Pour quelques pièces, gueux et manants pouvaient ripailler et déguster caillette et daube arrosées de vin de la campagne. La bande de joyeux troubadours a mis l’ambiance sur le parvis avec sa gouaille et ses instruments de musique. La séance d’adoubement sous le commandement du chevalier a remporté un vif succès, comme le spectacle de fauconnerie par la compagnie des aigles du Verdon. Une belle journée ensoleillée , enrichissante qui a ravi petits et grands. Il est planté dans le jardin participatif en bordure du boulevard. Ce sapin de Noël n’est point classique comme les Nordmann ou épicéa mais métallique. Sa forme conique à l’allure squelettique supporte des boules et quelques boîtes « maison », une guirlande improvisée et quelques lampes led. Marc, son créateur, grand défenseur de l’environnement, est fier de lui : au moins son bébé ne terminera pas sa vie en fumée ou broyé.

(Texte et photos J.-P. P.)