Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
La dernière marche
Relancés par une série de quatre victoires de rang, les Aiglons peuvent conforter leur sixième place à la trêve face au LOSC, un barragiste en crise de résultats et de soutien des supporters
Seule équipe de Ligue 1 à avoir remporté ses quatre derniers matchs de championnat, l’OGC Nice est revenu dans le top 6. Rajoutez la perspective d’un seizième de finale de Coupe d’Europe à disputer et une présence dans les deux Coupes nationales à défendre, et plus personne ne voit le Gym comme un club en crise. « Mais n’oubliez pas d’où l’on vient, aime tempérer Lucien Favre. Il ne faut pas nous demander de sauter du coq à l’âne. Tous les matchs resteront difficiles, ça ne changera pas. On a retrouvé un équilibre, c’est mieux dans le fond de jeu. Mais on revient de très loin, il ne faut pas oublier où l’on était il y a un mois. Ça tient à peu de chose. » Et notamment à l’efficacité de Mario Balotelli. Au soir du 29 novembre à 20 heures, Nice était en effet mené 1-0 à Toulouse et pointait à la dix-neuvième place de L1. Depuis, Super Mario a claqué sur chaque match et permis à son équipe de s’imposer au Stadium, à Nantes et contre Bordeaux. Sans son buteur (16 réalisations toutes compétitions confondues cette saison), Nice n’aurait pris que six points sur douze. Ce n’est pas anodin, ni forcément rassurant avant ce déplacement à Lille qu’il faudra effectuer sans l’attaquant italien, suspendu.
Le Marchand et Sarr ont renforcé la défense
Maladroit contre Bordeaux, mais « très utile à l’équipe » depuis le début de saison dixit Favre, Plea retrouvera l’axe et les responsabilités de buteur dans le froid du Nord (5 degrés). Et ce n’est pas la grève des supporters lillois, en colère face à la 18e place actuelle du LOSC et l’interdiction de recruter infligée par la LFP, qui vont réchauffer l’atmosphère. Pas de quoi favoriser l’excès de confiance chez un technicien suisse toujours plus à l’aise pour relever les forces adverses avant les siennes. « Lille est dans une situation difficile. Mais ils ont un gros cadre, des postes doublés sur les côtés et devant notamment. » Mais Lucien Favre a désormais des arguments à opposer en défense. La blessure de Jallet semble un mal pour un bien depuis que Le Marchand s’est installé dans le couloir gauche. «Sa polyvalence est un avantage pour l’équipe, Ça donne des solutions. C’était pas mal à Nantes, c’était mieux encore contre Bordeaux, a décortiqué Lucien Favre. Et puis on aime bien avoir un latéral gauche gaucher, c’est important pour la première relance. »
« Srarfi fait des progrès »
Déjà auteur d’une bonne entrée à Toulouse, Malang Sarr a pour sa part été impressionnant contre Bordeaux. «Ça me fait plaisir de jouer dans l’axe, là où je me sens à l’aise pour donner le meilleur de moi-même », confiait d’ailleurs le gamin de 18 ans après sa prestation majuscule dans les duels comme la relance. «Burner s’affirme petit à petit aussi, appuyait le coach pour sa part. C’est bien parce que ce sont des joueurs du club. Srarfi fait des progrès aussi, il manque un peu de bouteille mais à 19 ans c’est normal. » L’absence de Balotelli devrait permettre au Tunisien de gagner du temps de jeu ce soir au stade Mauroy. La semaine dernière, il avait failli marquer au bout d’un incroyable raid de quarante mètres entre trois adversaires. Koffi s’était interposé, ce soir il faudra tromper Maignan. Pour confirmer l’impression que Lucien Favre a des solutions sur le banc. Et qu’avec une éventuelle recrue cet hiver (voir encadré), sa période la plus difficile sur la Côte d’Azur restera derrière lui. Lucien Favre.