« Une fin d’année plus dynamique que prévu »

Noël reste-t-il LE rendez-vous consommation de l’année ? Oui. Décembre a toujours été LE pic de consommation, y compris pendant la crise. Avant , les paniers moyens avaient beaucoup baissé. Mais la fin  est beaucoup plus dynamique que prévu. Le moral des Français est bien remonté, tout comme la confiance dans le nouveau Président, l’économie mondiale va beaucoup mieux, et l’Insee (Institut national des statistiques et des études économiques) a révisé ses prévisions pour le début d’année .

Quelle tendance observe-t-on dans l’alimentaire ? Un retour au local. Si les produits phares restent les huîtres, le foie gras et le saumon, le consommateur privilégie la qualité : local, artisanal, label rouge, bio – sans oublier les repas végétariens. Avec la crise économique est survenue une marche arrière par rapport à tout ce qui est « grand ». Dans l’alimentaire, on observe une baisse du poids des hypermarchés à Noël, et une tendance à aller vers de petits commerçants, artisans et producteurs.

Comment l’expliquer ? Ça rassure le consommateur, qui préfère mettre l’argent directement chez celui qui produit, et qui pense que le produit sera meilleur au goût et pour la santé. Il y a un réel engouement lié au développement durable.

Les grandes enseignes, de leur côté, multiplient les promotions pour du caviar ou des truffes à prix cassés. N’est-ce pas paradoxal ? Les grands industriels français ne vont pas bien. Ils sont en décroissance. Du coup, ils cassent les prix. Au final, un modèle ne va pas l’emporter sur l’autre. On peut très bien avoir à la fois des multinationales et des commerces plus locaux. 1. Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie.

Au Carrefour de Grand Var , où la foule se presse notamment aux rayons alimentaires (à gauche), les huîtres ont la cote avant le jour J !