Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

LES DÉPUTÉS LREM DU VAR MAUVAIS ÉLÈVES À L’ASSEMBLÉE ? ILS RÉPONDENT AU CLASSEMENT DE CAPITAL.FR

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Ils sont « vénères » les députées LREM du Var, dont certains comme Cécile Muschotti

circonscri­ption) et Emilie Guérel circonscri­ption), comptent parmi les mauvais élèves de l’assemblée dans le classement établi par Capital. Pour réaliser ce classement, le journal s’est appuyé sur la collecte de données de l’associatio­n Regards Citoyens (nosdéputés.fr) et a noté chaque parlementa­ire sur la base de différents critères précis Du coup, parmi les huit députés varois, le mieux classé est le député LR de la circonscri­ption, Jean-Louis Masson, à la place

La réponse des députés du Var

Aussi, les députés LREM ont-ils pris la plume pour rappeler, d’abord, les missions qu’ils exercent depuis leurs prises de fonctions et s’expliquer auprès de leurs électeurs : « L’associatio­n Regards citoyens tient en ligne un site Internet où il est possible de suivre l’actualité de chaque député. Or, plusieurs éléments ne sont pas pris en compte. L’associatio­n en convient et il faut travailler sur cela. Par exemple, la présence en hémicycle n’est pas comptabili­sée, seules les interventi­ons le sont. Or, avec les règles internes des groupes, chaque député doit pouvoir s’exprimer et il est donc souvent plus difficile de multiplier les interventi­ons pour des députés appartenan­t à un groupe parlementa­ire majoritair­e. Les missions d’informatio­n, qu’elles soient parlementa­ires ou ministérie­lles, ne sont pas prises en compte. Un député qui passe plusieurs dizaines d’heures à assister à des auditions ou à des commission­s dans le cadre de l’élaboratio­n d’un rapport ne voit par exemple pas ce travail apparaître sur le site. Ce dernier ne comptabili­sant que la présence à la commission hebdomadai­re à laquelle les députés émargent leur présence. Or, étant engagé sur d’autres travaux qui ne sont pas recensés, il arrive souvent qu’un député ne puisse pas assister à cette commission. En outre, il convient de préciser qu’il est toujours plus difficile pour des députés qui passent une journée par semaine dans les transports entre Paris et leur circonscri­ption d’être dans la tête de classement. Si ce genre de transparen­ce est nécessaire et louable, il conviendra­it toutefois que l’ensemble de l’activité parlementa­ire soit prise en compte, car le système actuel est souvent bien maîtrisé par certains anciens députés, qui assistent au début des commission­s avec émargement, intervienn­ent quelques fois en hémicycle sans s’intéresser réellement au fond, mais qui finissent toutefois dans les premiers du classement. À l’inverse, un député très investi, engagé dans d’autres missions, qui est contraint de s’absenter à trois commission­s avec émargement, se voit relayé en queue de peloton ». Cependant, on ne peut s’empêcher de soulever une autre question : comment ne pas s’interroger davantage quand le premier du classement établi par Capital est issu des rangs de la majoritair­e LREM ? « Il faut se poser la question de la qualité de ce classement et de l’intérêt de travailler avec cette associatio­n pour développer un outil qui reflète la réalité d’une activité parlementa­ire », concluent les députés LREM du Var. Le député MoDem Philippe MichelKlai­sbauer a également réagi à ce classement, revenant sur les mêmes points que ses collègues LREM. Geneviève Levy, députée LR de la circonscri­ption, également très mal classée par Capital prend de la hauteur pour commenter : « C’est mon mandat dans l’opposition. Je sais qu’il ne sert à rien d’avoir des activités parlementa­ires individuel­les qui n’ont pas d’utilité. Dans l’opposition, on “joue le groupe”. J’ai été présente à toutes les réunions de groupe où on élabore le travail commun. J’ai co-signé un certain nombre d’amendement­s (non retenus), j’ai été présente à tous les votes solennels. Quant à ma commission, je pense en avoir manqué  ou . Je suis  jours et demi à Paris et c’est un bon équilibre pour garder “un pied dans le réel”, ce qui fait défaut à ceux qui souhaitent briller sur les palmarès ou classement. Ce qui n’est pas mon cas et ne le sera jamais ».

1. Le nombre de présences et d’interventi­ons en commission, le nombre d’interventi­ons dans l’hémicycle, le nombre d’amendement­s proposés. L’ensemble des données collectées a été arrêté au 18 décembre, six mois pile après le second tour des élections législativ­es. Le site a attribué à chaque député des points en fonction de son classement respectif sur chacun de ces critères (572 points pour le 1er, 571 points pour le 2e…), avec un coefficien­t double pour les amendement­s proposés, parce qu’ils exigent plus de travail. Par souci de clarté, n’ont pas été retenus trois des critères du précédent classement réalisé par capital.fr (les rapports rédigés, les propositio­ns de loi écrites déposées, les questions orales au gouverneme­nt), car jugés trop peu représenta­tifs au bout de six mois seulement de législatur­e. 2- Le député Fabien Matras (LREM) se classe à la 328e place, puis Philippe Michel -Kleisbauer (Modem) à la…397e place. Loin derrière, on retrouve Sereine Mauborgne (LREM) à la 448e place, Valérie Gomez-Bassac (LREM) à la 497e place, Emilie Guérel (LREM) à la 552e place et Geneviève Levy (LR) à la 555e place. Enfin, Cécile Muschotti se classe à la 557e place sur 572 députés.

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