Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
« La mort subite, c’est quelqu’un qui va bien et qui va mourir en moins d’une heure »
Qu’appelle-t-on la mort subite ? C’est quelqu’un qui va bien et qui va mourir moins d’une heure après le début des symptômes alors que personne ne l’avait prévu, en particulier les médecins. C’est dû à une anomalie du rythme cardiaque tueuse, appelé fibrillation ventriculaire. En moins de trois minutes, le cerveau n’est plus irrigué et commence à subir des dégâts plus ou moins graves.
Quelles sont les causes? C’est, en général, une artère du coeur qui est partiellement ou totalement bouchée. C’est aussi le patient qui a eu, dans le passé, un infarctus qui a modifié les propriétés électriques du coeur et va le rendre sensible. Cela peut être aussi une malformation, une cardiopathie congénitale, c’est-à-dire quelqu’un qui naît avec un coeur mal formé: un enfant ou un jeune adulte. À côté de cela, il y a des gens qui ont un coeur sain mais il s’agit plutôt d’un problème électrique, à l’échelon cellulaire. Ça, ce sont des maladies héréditaires chez des sujets jeunes et qui peuvent être impliquées dans la mort subite du sportif. Si on parle des sportifs, ce sont plutôt des maladies cardiaques où l’on va voir quelque chose à l’échographie, par exemple un coeur trop musclé, et cela crée une désorganisation dans l’architecture des fibres cardiaques et ça génère des troubles du rythme.
Comment peut-on la prévenir? Il faut une action de prévention de masse, des gens qui sont formés à réaliser les gestes qui sauvent quand un sportif s’écroule sur un terrain, qu’on ait des défibrillateurs qu’on peut installer tout de suite afin de délivrer le choc pour arrêter la fibrillation ventriculaire. Ensuite, il faut dépister ces maladies cardiaques chez tous les gens qui vont faire du sport et avoir une licence. Ce n’est pas facile car au début les signes sont difficiles à déceler. Les sportifs de haut niveau ont des examens pour dépister ça. Des sports sont-ils particulièrement concernés? Tous les sports avec des à-coups brusques et violents: le foot, le squash. Ou sinon les marathons, le vélo, les triathlons, les trails…
Comment réagir face à une personne qui s’écroule brutalement ? Comprendre ce qu’il se passe, en premier lieu. Il arrive parfois que personne n’intervienne autour de quelqu’un qui s’écroule, alors qu’il est inconscient et qu’il ne respire plus. Les premières minutes sont précieuses. Il faut agir et faire un massage cardiaque. Avant de faire le choc avec un défibrillateur. Bien sûr, en parallèle, il faut appeler le .