Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Tempête tropicale meurtrière dans le sud des Philippine­s

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Tembin, la terrible tempête tropicale qui balaie depuis vendredi le sud des Philippine­s, touchant notamment l’île de Mindanao, a tué au moins 182 individus et plus de 150 personnes sont portées disparues, a annoncé hier la police. Ce bilan n’a cessé de s’alourdir tout au long de la journée. La tempête a provoqué inondation­s soudaines et glissement­s de terrain. La Fédération internatio­nale des sociétés de la Croix-rouge et du Croissant-rouge, a indiqué que 70000 personnes ont été déplacées et que 50000 ont trouvé refuge dans des centres d’évacuation. Selon un responsabl­e de la police de la ville de Sapad, Rando Salvacion, les corps de plusieurs victimes qui ont été repêchés dans la Salog provenaien­t de la localité de Salvador, en amont. Les autorités locales ont indiqué pour leur part avoir récupéré dix-sept autres corps, plus en amont. Sapad, Salvador et Tubod se situent dans la province de Lanao del Norte, dans le nordouest de l’île, l’une des plus touchées par Tembin. « Les gens ont été amplement mis en garde. Mais comme nous sommes rarement touchés par des typhons, les riverains des cours d’eau ne nous ont pas pris au sérieux » ,sedésole le responsabl­e de la police de Salvador, Wilson Mislores.

« Le village n’existe plus »

Les Philippine­s sont frappées chaque année par une vingtaine de typhons et de tempêtes, mais Mindanao, la grande île du sud qui compte quelque 20 millions d’habitants, est en effet généraleme­nt épargnée. Plus de 12000 habitants de l’île ont dû quitter leurs foyers. Selon la police, 19 personnes ont péri par ailleurs dans le village montagneux de Dalama, près de la ville de Tubod. « La rivière s’est mise à grossir et la plupart des maisons [de Dalama] ont été emportées. Le village n’existe plus » , a déclaré Gerry Parami, de la police de Tubod, joint au téléphone. Policiers, soldats et volontaire­s s’activaient à l’aide de pelles pour tenter de retrouver des corps ensevelis sous la boue et les gravats dans ce village agricole de quelque 2000 âmes.

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(Photo EPA/MaxPPP) « Comme nous sommes rarement touchés par des typhons, les riverains des cours d’eau ne nous ont pas pris au sérieux », se désole le responsabl­e de la police de Salvador, Wilson Mislores.

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