Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Ce coach varois a remis Johnny en forme dans les ’

Retour en salle avec Laurent Petit. Le kiné-coach sort les gants pour conter les années 95-98, période charnière où l’idole veut retrouver une silhouette affutée mais finira par quitter sa villa, la Lorada

- PROPOS RECUEILLIS PAR LAURENT AMALRIC lamalric@varmatin.fr

T

ous deux culminent à ,  mètres, face à face gants de boxe qui frottent en surplomb de la piscine de la Lorada. Outre nos colonnes jadis, cette image d’un Johnny qui a « retrouvé le punch » à l’unisson de sa longue tignasse de Samson, a pris toute son ampleur en double page d’un hebdo sportif l’été . « L’idée venait de Johnny qui voulait me faire plaisir car physiqueme­nt il était revenu au top. Il m’a alors dit, choisis le magazine que tu veux pour qu’on pose ensemble et qu’on voit le résultat de nos séances. Sans hésiter j’ai désigné ma bible, L’Équipe !», se souvient Laurent Petit. Le kiné-coach tropézien à qui Nagui, Olivier Minne ou Estelle Lefébure, ont confié leur silhouette, prendra le chanteur sous son aile plus de trois ans. À cette époque, Johnny sort d’une mauvaise passe (alcool, séparation avec Adeline, ennuis de santé à répétition...). Il se met à l’eau et aux abdos. Laurent Petit est alors le témoin-acteur privilégié de la renaissanc­e de l’idole. Un épisode de sa vie qu’il raconte en toute humilité. Entre poids et haltères. Sans parti pris délétère. Plutôt avec dilection, pudeur et à grand renfort d’anecdotes exemplaire­s. À l’heure où d’autres, sur Internet, osent le magot morbide en vendant des mégots de la star...

Comment devient-on le coach de Johnny ?

Un beau jour de , je reçois un fax de son médecin parisien. Il veut que je le prenne en charge un mois pour des séances de rééducatio­n durant son séjour à la Lorada...

Johnny avait eu un accident ?

Non, il s’était juste blessé à la hanche suite à un faux mouvement au cours d’un concert à Nancy. Johnny a alors  ans... Vingt-quatre heures plus tard, je me retrouve face à l’idole de la France entière, à Ramatuelle. Deux jours avant je croisais Clint Eastwood chez des clients américains. C’était ma semaine !

Quel est le vrai but de cette rééducatio­n ?

En fait, ce n’est pas un secret

de dire qu’il portait déjà une prothèse. Il l’avait subluxée. Ma mission était donc de réharmonis­er sa hanche.

Ce patient très « rock’n’roll » était-il appliqué ?

Le lendemain de notre rencontre, j’ai attaqué à  heures avec deux séances par jour dans sa salle suréquipée de  m. C’était le super-élève. Quand Johnny avait des échéances, il savait se motiver. Il n’annulait jamais.

Comment votre relation a-t-elle évolué ?

En séances, sommes quelques nous devenus superproch­es et une fois remis, il m’a gardé comme coach privé avec un programme sur plus d’un an en . Johnny voulait retrouver son tour de taille et sa condition physique. « Je veux donner l’image d’un

Johnny sportif », me disait-il. Alors, je ne l’ai plus lâché. Nous avons fait un travail de titan ensemble car contrairem­ent à sa « cour » je me comportais jusqu’au bout en coach. Les restaurant­s et les sorties très peu pour moi. C’était le seul moyen d’avoir une autorité morale sur Johnny qui cumulait  abdos par jour.

Laeticia était-elle une alliée dans ce «combat»?

Absolument ! En même temps, Johnny s’était calmé à cette époque et je régulais son sommeil et lui prodiguais des conseils d’hygiène du matin au soir, que Laeticia appuyait, alors que son préparateu­r physique historique, Hervé Lewis, commençait à voir son étoile pâlir...

Jusqu’où vous a-t-il témoigné son amitié ?

Il m’a fait la surprise de ma vie en débarquant au cocktail de mon premier mariage sur la plage de Pampelonne. Il m’avait averti :

«Je viendrai pour vous empêcher de vous marier. Ne faites pas cette

connerie ! ». Je croyais à une plaisanter­ie, mais c’était vrai. Il y a eu deux évanouisse­ments parmi mes invités ! (rire). Il y a aussi cette fois où il m’a chanté

a cappella sur sa terrasse ma chanson préférée J’la croise tous

les matins pour m’encourager avant un championna­t de France de boxe thaï. Il m’a d’ailleurs offert ses gants que j’ai portés durant le combat. Je les garde en souvenir suspendus dans mon bureau.

Les people ne devaient pas manquer à la Lorada ?

C’est vrai. J’ai pu saluer Belmondo, un autre fou de boxe, et son fils Paul, Jean-Jacques Goldman (il a produit et participé à l’album Lorada de , Ndlr), etc.

Pourquoi se détachera-t-il de sa villa in fine ?

Simplement le besoin de bouger. Ça a commencé en ... Ensuite, il revenait avec son bateau. On faisait le point périodique­ment. À cette époque, il était tout simplement dans l’une des meilleures formes de sa vie.

Laeticia était mon alliée dans ce combat”

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 ?? (Photos Laurent Amalric et DR) ?? Pose en double page de L’Equipe magazine durant l’été  et paire de gants de boxe bleue SDI, deux cadeaux de Johnny à Laurent Petit qui avait fait perdre  kilos à son élève.
(Photos Laurent Amalric et DR) Pose en double page de L’Equipe magazine durant l’été  et paire de gants de boxe bleue SDI, deux cadeaux de Johnny à Laurent Petit qui avait fait perdre  kilos à son élève.
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L’histoire débutera suite à une blessure à la hanche en concert.
 ??  ?? Ventre plat et biceps saillants à l’orée d’un concert à Las Vegas.
Ventre plat et biceps saillants à l’orée d’un concert à Las Vegas.

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