Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
La petite Louise fait sourire La Butinerie en Provence
Cinq mois après les terribles incendies de l’été, Rémi Boulet, apiculteur borméen à la tête de l’entreprise La Butinerie en Provence, nous accueille chez lui. Et très rapidement, quand on lui demande ce qui s’est passé depuis ces fameux feux de juillet, ce qui a évolué, le regard de l’apiculteur change. « Ce que l’on va retenir de notre année, c’est ça », Rémi braque les yeux sur sa petite, Louise. «Elle est née au mois d’août et très sincèrement, avec Laura (sa compagne, qui travaille également avec lui), c’est ce que l’on souhaite garder de 2 017. Il faut positiver. Louise, c’est notre cadeau de l’année. » Et à tout juste cinq mois, la petite fille a d’ores et déjà la fibre agricole. Elle ne rechigne même pas au milieu des abeilles ! Rémi s’explique : « C’est dans les gênes», sourit-il, avant d’enchaîner : « Depuis tout petit, moi aussi, mes parents me prenaient avec eux dans les ruchers. Il n’y a jamais eu de problème ! Il faut bien s’habituer. Et plus tôt on le fait, mieux c’est ! »
Maudite sécheresse
Pour rappel, lors de ces incendies, Rémi et Laura avaient perdu 80 ruches, entièrement brûlées. « Mais encore, si depuis on avait eu de la pluie… Même pas ! », déplore Rémi. Forcément, l’apiculteur zieute la météo tous les jours. « On espère, on espère. Sans pluie, ça va devenir très compliqué de produire du miel. C’est simple, les abeilles n’ont plus rien à butiner. Si ces conditions se maintiennent, l’apiculture va prendre un sacré coup. » Même s’il lui est très difficile de se projeter, Rémi préfère garder le sourire: « Dans notre profession, on est vraiment dépendant du temps. Peut-être que si vous revenez dans six mois, après de bonnes pluies, tout ira bien… Pour l’instant, on prend notre mal en patience. »