Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Mathieu Serradori à la relance

Écarté d’emblée de la course à la victoire en janvier 2017, le pilote varois du Buggy SRT, 3e à Dakar il y a deux ans, veut retrouver le chemin du podium en alliant performanc­e et constance

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Ce matin, à Monaco, il s’élancera du quai Antoine-Ier en 2e position. Sur les talons de la Mini du Russe Vladimir Vasilyev, le vainqueur de l’édition 2017 et grandissim­e favori. Numéro 202. Comme un an plus tôt. S’il porte le même dossard, nul doute que Mathieu Serradori rêve d’un tout autre scénario à l’aube de cette Africa Eco Race, dixième du nom. Alors qu’on l’imaginait animer la course en tête, compte tenu du podium décroché précédemme­nt (3e en 2016) et de son nouveau statut de lauréat de la Coupe du monde FIA deux roues motrices, le Varois vivant à Puget-surArgens avait déchanté illico il y a douze mois. Buggy amoché par une saignée dès le kilomètre 22 de la 2e épreuve spéciale, en direction de Tagounite (Maroc) : de quoi plonger d’emblée dans les abysses du classement général. Le genre de coup de massue qui fait mal. Les trois victoires d’étape conquises ensuite n’atténueron­t pas la déception. Au contraire, elles nourriront les regrets.

« Franchir un palier »

Aujourd’hui, la page est tournée. Et la pilule digérée ? « Pas tout à fait », glisse, sourire en coin, ce fidèle parmi les fidèles impatient de partir une cinquième fois à l’assaut de l’épreuve orchestrée par Jean-Louis Schlesser et René Metge. « Notre parcours 2017 en dents de scie me reste un peu en travers de la gorge. Les erreurs, ça ne sert à rien de les ruminer, OK. En revanche, il faut les garder en mémoire pour éviter de les reproduire. Cette fois, pas question d’alterner les hauts et les bas, de réussir juste quelques coups d’éclat ici et là. Changement de cap, d’optique : on ne veut plus figurer mais concrétise­r ! Vous savez, le rallye-raid est une discipline compliquée. Il y a une multitude de paramètres à joindre bout à bout pour que ça marche. Voilà, l’expérience et la confiance engrangées ces derniers mois me laissent penser que l’on peut franchir un palier. » Faire rimer performanc­e avec constance tout au long des 4000 bornes chronométr­ées du tracé aboutissan­t à Sainz, Al-Attiyah, Roma, Hirvonen et compagnie effectuant eux aussi une séance d’essais grandeur nature, le Buggy rouge et noir se glissera tout de même au 3e rang de l’ultime spéciale.

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