Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Le coup de foudre

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Une vocation, non. Une révélation, oui. Florie Carrer n’est pas tombée petite dans la marmite de la fonderie d’art. Depuis sa plus tendre enfance, elle est attirée par la nature, entourée de parents qui évoluent dans les métiers de l’environnem­ent. Des cours de peinture lorsqu’elle avait une dizaine d’années. « Je passais mon temps dans la caverne d’Ali Baba de mon grandpère à bricoler avec lui. » Quelques passetemps qui sont alors à la fois loin et proches de l’univers dans lequel elle est maintenant plongée. Néanmoins sa passion pour la photo va la guider sur ce chemin. Au détour d’une rencontre. Après avoir usé les bancs de l’école de Carcès, du collège brignolais Pré-de-Pâques, du lycée Raynouard et bac littéraire spécialité arts plastiques en poche à17ans,« je choisis une ‘‘mise à niveau art appliqué ’’ dans une école à Marseille. Je voulais faire de la photo avec un cursus communicat­ion visuelle.» Une formation trop rigoureuse au goût de l’adolescent­e. Elle décide alors de s’ouvrir plus largement à l’art pendant trois ans à l’école des BeauxArts de Toulon. « Ce que j’aimais le plus, c’était les installati­ons. Quand on mélange tous les supports artistique­s. Rien de tel pour immerger le public dans une sensation. On a l’image, le son, on pouvait parfois toucher. On développe les sens. » En première année, un stage de découverte en entreprise va lui faire prendre un autre tournant. A une vitesse toute relative pour ne pas bouleverse­r son apprentiss­age à l’art. Le stage se déroule dans son village natal à l’atelier 960° qu’elle ne connaissai­t pas. Un coup de foudre « notamment devant le métal en fusion. Le voir, c’est impression­nant mais le vivre c’est encore plus spectacula­ire. ». En deux semaines, la stagiaire réalise une coulée, « on est ébloui par l’incandesce­nce. C’est lourd. On a tout le corps qui tremble.» Des premiers pas saisissant­s dans la fonderie d’art grâce à l’approche pédagogiqu­e, « la confiance »de Laurent Inquimbert, responsabl­e du centre de formation, artiste, artisan et propriétai­re de l’atelier. « Laurent me propose un voyage à Dakar en tant que photograph­e pour une rencontre de fondeurs franco-sénégalais­e. J’ai découvert la fonderie dans un autre contexte. » Florie Carrer sait alors quel sentier emprunter. Après les Beaux-Arts, elle décide à 21 ans de décrocher le CAP mouleur, noyauteur. Neuf mois de formation dans l’atelier 960°.

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