Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Le réseau mobile revient peu à peu au village

Méounes-Belgentier Suite à une coupure d’alimentati­on d’une antenne relais avant Noël, les abonnés ont été privés de réseau. Certains opérateurs intervienn­ent encore pour le rétablir

- VICTOR TILLET

Bien qu’en recul cette année, les appels et SMS pour partager Nouvel An à distance sont toujours légion. Les habitants de Méounes et Belgentier, eux, n’y ont pas contribué cette année. Depuis le début des vacances de Noël, certains d’entre eux sont toujours privés de réseau sur leur téléphone portable. En cause, l’antenne TDF installée sur La Loube, au-dessus de La Roquebruss­anne, frappée par une panne d’alimentati­on. Une coupure qui fait disjoncter le relais situé entre Méounes et Belgentier, relié à l’antenne de La Loube. Et provoque l’exaspérati­on des habitants.

Contrainte profession­nelle

Suspendus au bout de leurs appareils sonnant désespérém­ent dans le vide, les Méounais évoquent en premier lieu l’impact sur leurs profession­s. « On est en 2018, se retrouver sans téléphone portable c’est un peu être coupé du monde. C’est incroyable que le rétablisse­ment de la ligne prenne autant de temps. J’ai une entreprise de climatisat­ion et chauffage à La Garde, et cinq employés, des chantiers à assurer. Je ne peux pas les joindre. Et si un client essaye de m’appeler pour une urgence, il ne peut pas, et ça fait des mécontents», déplore Geoffrey Bador, usager chez SFR. Même constat pour Dominique Chels, qui envoie de front à son opérateur : «Je suis depuis des années chez SFR, et ils se disent être le premier réseau de France. Mais là ils sont juste catastroph­iques. Je tiens un centre de contrôle technique et j’ai bien entendu besoin de mon portable pour le travail». Si elle a impacté le réseau mobile, ainsi que la TNT pendant deux jours, la panne n’a pas touché le réseau de téléphone fixe. Un objet qui cependant est de moins en moins répandu. « On est trop dépendants de nos portables, on n’utilise plus de téléphone fixe. Alors forcément, quand les textos passent une fois toutes les quatre heures, c’est compliqué », observe Christophe Groulier. Abonné chez Bouygues, lui aussi en a gros contre son opérateur : « Je suis allé la semaine dernière au centre Bouygues à GrandVar-Est pour savoir où on en était. Ils m’ont dit d’appeler la plateforme. Résultat j’ai attendu 22 minutes au téléphone pour rien ».

« Une belle galère »

Difficile également sans réseau de contacter ses proches. Tandis que certains envisagent les situations d’urgences : « On ne peut avoir de nouvelles des enfants, quand on va les chercher... Mais audelà de ça, on ne peut pas contacter les pompiers en cas d’accident », rappelle Geoffrey Bador. Pour joindre leurs proches, leurs collègues de travail, ou même consulter un mail sur leur smartphone, certains n’hésitent pas à prendre leur voiture pour trouver du réseau ailleurs : « Pour capter quelque chose, vous étiez forcé de sortir du village. C’était une belle galère », raconte Francis Zanchi, abonné chez Orange. L’opérateur, propriétai­re de l’antenne relais de Méounes, a rétabli son réseau le 28 décembre dernier, tandis que les autres opérateurs sont toujours à pied d’oeuvre.

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(Photos Gilbert Rinaudo) Malgré les coupures, les habitants de Méounes tentent de capter par instants le réseau mobile. Certains n’hésitent pas à sortir du village pour un SMS ou un appel.

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