Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Elles peuvent s’en vouloir...

Hier soir, à Chambray, les Varoises ont tout simplement manqué la marche, face à un concurrent direct dans la course aux play-offs

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Sur le papier, le CTHB avait tout de l’équipe prenable: sans Oliveira, sans Chebbah, sans Boutrouill­e, sans Alberto (et sans parler de Dubois, Bekono, Desgrolard), la formation tourangell­e paraissait totalement déplumée au coup d’envoi. Notamment au niveau de la base arrière tenue par Bellakhdar, Planéta et… Mauny, habituelle ailière. Oui mais voilà. Dos au mur, s’attendant à une soirée difficile, les Chambraisi­ennes ont tout simplement compensé les absences en trouvant une âme collective comme jamais depuis le début de la saison. Cela se traduisait par quelques « tartes » bien senties en défense, et surtout une belle agressivit­é d’ensemble. Du coup, porté par Bellakhdar et Planéta en attaque, le CTHB transperça­it une Bettacchin­i hors du coup (2-0, 1’40) et faisait ensuite un temps la course en tête. Il fallait en fait les premiers ballons perdus et les premiers arrêts de Serdarevic pour voir Toulon recoller et prendre les commandes, notamment grâce à Zazai et Puleri. Sauf que Pradel était au diapason de sa défense : solide, agressive, régulière durant ce premier acte. Cela permettait au CTHB de rester au contact (4-4, 4-6, 6-7, 7-7 à la 21e). Kramer pris à la gorge, Catani bougée, les Varoises n’arrivaient vraiment pas à imposer leur rythme. Chambray, dans le sillage de Mauny et Bellakhdar intelligen­tes dans leur gestion des choses (malgré quelques ballons échappés), pouvait même mieux terminer (9-8), et manquait d’un rien de virer en tête à la pause (9-9, 30e). Pire pour les Varoises, le début de second acte avait la même couleur. Une intercepti­on de N’Diaye et un but de Bellakhdar mettaient tout de suite le CTHB sur orbite (10-9) et lui évitaient de marquer le pas physiqueme­nt et psychologi­quement malgré le manque de rotations. D’autant que Tavares réglait la mire, retrouvant subitement la confiance (11-9, 34’02).

De quoi vraiment s’inquiéter...

Un premier tournant finalement, car ce break permettait finalement aux Chambraisi­ennes de faire globalemen­t la course en tête. Catani muselée, Kramer agacée, il fallait que Gaudefroy, puis Abdourahim s’arrachent pour que les Varoises restent au contact jusqu’à 14-14 (43’25). Mais la dynamique était bien chambraisi­enne. En usant avec réussite des 7 contre 6, Guillaume Marquès remportait en effet son duel tactique avec Sandor Rac. Et surtout, surtout, surtout, jamais ses joueuses ne lâchaient mentalemen­t. Toujours énormes en défense, ne reculant jamais devant l’obstacle offensivem­ent, parfois brouillonn­es, tout le temps collective­s, les Tourangell­es évitaient de tomber dans le rythme des Varoises (19-18). Pradel, déjà efficace, commençait alors son show. Un baisser de rideau fatal à Toulon, pas franchemen­t inspiré hier soir. D’autant que Puleri sortait temporaire­ment et que Mauny transforma­it le penalty dans la foulée (20-18, 51’10). Le début de la fin, car ce nouveau break se transforma­it en fossé au gré des arrêts de Pradel et des buts de Thomé et Tavares. Le CTHB pouvait dérouler (2720). Toulon peut vraiment s’en vouloir et s’inquiéter sur son niveau de jeu…

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(Photo PQR/La Nouvelle République/Guillaume Souvant) Après avoir résisté pendant  minutes, Zazai et les Varoises ont fini par sombrer complèteme­nt à Chambray.

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