Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Traiter et préserver le bois au gel
Entreprise spécialisée dans la conservation du patrimoine, ATH, basée à Vitrolles, est en charge du chantier brignolais. Après une semaine de travail en décembre, Maurice Vuagnat, Emmanuel Roman et Kévin Jehannot achèvent cette semaine leur tâche. Pour traiter les pièces allant de petits objets au volumineux mobilier de la chapelle, le processus est simple : « La première étape, c’est de dépoussiérer et nettoyer les pièces pour faciliter la pénétration du produit dans le bois. Ensuite, nous appliquons le gel pulvérisateur au pistolet. Ce produit peut rentrer jusqu’à 30 centimètres dans le bois », précise Kévin Jehannot. Pistolet à la main, Emmanuel Roman nous fait reculer lors de l’application. Pour lui, gants et masque sont indispensables du fait de la nocivité du produit : « Après l’application, on le nettoie à nouveau, et là il n’y a plus de risques. Traiter un objet prend environ dix minutes, c’est assez rapide. » Le produit ne pouvant être répandu sur les surfaces peinturées, il faut donc bouger le mobilier pour appliquer le gel sur d’autres côtés. Lorsqu’ils sont arrivés sur les lieux, les employés d’ATH constataient le stade avancé des dégradations : « On a vu pire, mais, là, il était vraiment temps d’agir. Regardez : par endroits, les galeries qu’ont creusées les insectes, on dirait qu’un chien est venu mordre le bois », observe Emmanuel Roman. La société ATH a notamment utilisé ce produit, qui empêche tout retour d’insecte dans un délai de dix ans, lors du chantier de la cathédrale de Fréjus. Camille Robillard se veut néanmoins prudente malgré l’efficacité du produit, et annonce la mise en place d’un système de piégeage d’insectes pour limiter les risques de prolifération d’ici là.