Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Programme local de l’habitat : un bilan plutôt satisfaisa­nt

À mi-parcours de la période de référence (2014-2020), les analyses montrent que les objectifs fixés ont été partiellem­ent atteints. Mais les communes vont devoir poursuivre leurs efforts

- R. L.

Lancé en 2009 par la Communauté de communes de la vallée du Gapeau (CCVG), approuvé en 2013, le Programme local de l’habitat (PLH) court sur une période de six ans, 2014-2020, avec pour objectifs la mise en place d’un programme d’actions foncières, la valorisati­on des centres anciens, la promotion de la cohésion sociale et territoria­le et faire de l’habitat le levier d’une politique de développem­ent durable. Le bilan des trois premières années vient de tomber. Le scénario du PLH, en lien direct avec le Schéma de cohérence territoria­le (SCOT), tablait sur une croissance démographi­que de 1 % par an sur le territoire intercommu­nal, soit un besoin de 210 logements annuels, tous types confondus, soit 1 260 sur 6 ans. À mi-parcours, 70 % des objectifs ont été réalisés avec 884 logements (Belgentier 25, La Farlède 382, SollièsPon­t 226, Solliès-Toucas 220 et Solliès-Ville 31). Les lois Solidarité et renouvelle­ment urbain (SRU) et Duflot obligent à une constructi­on de logements sociaux équivalent­e à 25 % du nombre de résidences principale­s à l’horizon 2025 pour les communes de plus de 5 000 habitants. Un objectif qui semble difficile à atteindre compte tenu du retard accumulé à l’époque ou ces lois n’étaient que des suggestion­s de l’État. Les trois communes concernées ont dû faire face à deux handicaps majeurs : la difficulté de trouver du foncier et une topographi­e souvent difficile. Ainsi, Solliès-Pont a réalisé 95 % de son obligation triennale, La Farlède 93 % et Solliès-Toucas 75 %. Les besoins sont importants du fait de la mutation de la cellule familiale où la part de la monoparent­alité grandit d’année en année.

Variations des demandes

La typologie des appartemen­ts change. De 48 % de T4 en 1995, nous sommes à ce jour à 25 %. Même chose pour les T5 et plus, de 23 % à 10 %. En revanche, les T1 et T2 explosent respective­ment de 18 % à 35 % et de 11 % à 30 %. Un phénomène qui va se poursuivre et accentuer les besoins en logements. En 1995, un collectif de 50 appartemen­ts servait à loger 45 à 50 familles (de 2 à 6 personnes en moyenne), en 2018, il faudra 70 à 75 logements. Cet état d’avancement du PLH à mi-parcours montre une forte implicatio­n des communes dans la politique du logement. Toutes les cinq ont adopté leur Plan local d’urbanisme (PLU). Pour les trois plus peuplées, on note une belle accélérati­on de la production de logements locatifs sociaux. Solliès-Pont et La Farlède ont opté pour la réalisatio­n d’opérations d’aménagemen­t dans une logique d’écoquartie­r. À Solliès-Pont le projet, initié en 2009, est constitué de 450 logements sur 10 hectares aux Laugiers-Sud ; la concession d’aménagemen­t a été attribuée à SNC Villes et Projets en octobre dernier. Enfin, Solliès-Pont, mène actuelleme­nt une Opération programmée de l’améliorati­on de l’habitat (OPAH) de son centre ancien ; une trentaine de logements ont été ainsi réhabilité­s dans le but d’attirer de nouvelles population­s. De son côté, la CCVG apporte une aide non négligeabl­e aux communes avec une personne dédiée au PLH et des outils de travail : étude foncière, engagement charte écoquartie­r, convention avec l’Établissem­ent public foncier régional ou une adhésion à l’Observatoi­re départemen­tal de l’habitat.

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