Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Torrents de larmes
Au lendemain du cataclysmique juin , la prédiction d’Olivier Audibert-Troin avait claqué comme une fatalité : des inondations se reproduiraient et il faudrait plus de ans pour mettre en place des infrastructures susceptibles de limiter les dégâts. Mais certainement pas de les endiguer. Lundi soir, à peine une heure a suffit à rappeler cette douloureuse réalité, au moment où le Programme d’action et de prévention des inondations (PAPI) entre dans le vif du sujet, sur l’ensemble du bassin-versant de l’Argens. Huit ans après... A Draguignan, la Ville a consacré (à ses frais) une large partie des travaux du boulevard Clemenceau au calibrage des buses recueillant les eaux de ruissellement venues du centre ancien, du Malmont et d’ailleurs. Force est de reconnaître que le coup de semonce de bien moindre amplitude qu’il y a huit ans il est vrai- a permis de tester « grandeur nature », la capacité d’absorption des réseaux pluviaux. Pour autant, Draguignan est loin d’être hors d’eau et c’est à l’aune de cette première épreuve que l’on peut mesurer l’ampleur des ouvrages à réaliser encore. Avec cette cruelle certitude que nul ne canalisera jamais les éléments. Et, s’il ne s’agit pas de vivre avec la peur au ventre, le respect des règles élémentaires d’urbanisme que les anciens s’étaient naturellement imposé, en bons observateurs qu’ils étaient, s’avère comme une évidence. Histoire de ne pas transformer encore les murs de béton en torrents de larmes...