Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Monaco s’offre Nice
Pour ce premier derby – la revanche aura lieu mardi en Ligue 1 – Monaco l’emporte sur Nice et se hisse en demi-finale de la Coupe de la Ligue
Un derby de la Côte d’Azur sans Falcao et Mario Balotelli, ses deux plus brillants ambassadeurs, n’a pas la même saveur en bouche. Après tout les deux attaquants avaient été, chacun à leur manière, des acteurs précieux des deux derniers derbies disputés à l’Allianz Riviera avec à chaque fois le même tableau d’affichage : 4-0 pour le Gym. Hier, en quart de finale de Coupe de la Ligue, les Niçois voulaient faire la passe de trois et les Monégasques mettre fin à cette vilaine série. Ce sont finalement les champions de France qui sont repartis de l’Allianz avec un ticket pour les demi-finales de la Coupe la Ligue à la sortie de cette victoire contre le voisin (2-1). Une qualification acquise en première période (Lemar 3’, Diakhaby 36’) conjuguée à une efficacité redoutable, surtout dans les transitions rapides, la marque de fabrique de l’équipe du Rocher. Dans les faits, Monaco a laissé le ballon au Gym pour mieux contrer l’escouade de Lucien Favre (70% de possession pour le Gym à la pause, plus de 65% sur l’ensemble du match). Moralité, Nice a eu la balle et surtout des situations plus ou moins dangereuses (2’, 9’, 10’, 22’, 40’, 46’, 58’, 62’, 64’, 76’, 84’, 90’) mais quand vous peinez autant dans le dernier geste, ça devient plus compliqué face à une équipe qui, au contraire, n’a pas besoin de beaucoup d’occasions pour sanctionner. Oui, Monaco n’a pas été génial mais ça suffit pour l’emporter. Cela démontre aussi la différence de confiance, d’efficacité et de gestion des temps forts des deux équipes.
Saint-Maximin malheureux dans le dernier geste
Le match s’est sans doute joué là. Benitez peut en témoigner puisque le portier argentin a eu peu de travail mais en a quand même pris deux dans le buffet. On était bien loin des derbies passés, parfois à la limite du pugilat. Hier, malgré une assistance tristounette et la pluie, on a vu du rythme, des buts dans le jeu, des belles séquences et deux équipes qui ont respecté leur plan de jeu initial. Le 4-3-3 niçois était là pour jouer, le 4-2-3-1 monégasque était taillé pour attendre et punir. A ce jeulà, Nice n’a pas réussi à tenir la comparaison face à une ASM très réaliste. Pourtant, on a cru que la pause avait fait du bien au Gym, notamment la permutation des excentrés qui a donné la possibilité à SaintMaximin de se retrouver à la fois sur son bon pied mais aussi face aux 33 ans de Raggi. Mais l’Italien, si souvent à la limite face à des gabarits rapides, n’a jamais rompu. Saint-Maximin, qui avait à coeur de briller face à son ancienne équipe, pourra longtemps regretter son déchet dans le dernier geste, notamment dans les centres. Du coup, Nice s’est essayé de loin mais sans grande conviction
pour inquiéter Benaglio. En quatre jours, le Gym a fait ses adieux aux deux coupes nationales, tout l’inverse de l’ASM encore en lice et à 90 minutes d’une nouvelle finale de Coupe de la Ligue, la deuxième de rang. Et sans avoir eu à puiser dans ses réserves qui plus est. Dans moins d’une semaine, les deux équipes remettent ça au Louis-II. Mais en championnat cette fois avec, peut-être, Mario Balotelli et Falcao sur la pelouse au coup d’envoi. Un casting parfait pour une revanche.