Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Une Raphaëlois­e lance un guide étudiant à Nice

- ANTOINE LOUCHEZ alouchez@nicematin.fr

Les valises à peine posées à Nice pour entamer une année d’études, c’est la panique. Bac et majorité à peine acquis, il est bien compliqué de se repérer et de dompter la cinquième ville de France. Dans le but de faciliter la vie des nouveaux arrivants, un petit guide de 56 pages, Tu débarques

à Nice? a été publié fin novembre, au format papier et en ebook. Une publicatio­n née d’un projet tutoré de quatre étudiants en langues étrangères appliquées et d’un constat : « À Nice, les informatio­ns existent, mais ce n’est pas très clair et il faut aller les chercher : jusqu’ici il n’y avait rien pour les regrouper », retrace la Raphaëlois­e Erika Froehly, désormais seule aux manettes.

Des lignes de bus aux discothèqu­es

Accès aux transports pour chaque campus, liste des résidences et restaurant­s universita­ires, démarches administra­tives,

jobs étudiants… Les 56 pages se veulent exhaustive­s. Avec un ton direct : « Je ne voulais pas que ce soit trop formel, mais plutôt dans l’esprit Guide du routard », se justifie l’étudiante de 21 ans. Il y a même une sélection de bars et de discothèqu­es ! « Ben oui ! J’ai mis tout ce qui touche à la vie étudiante », rigole celle qui porte le projet depuis le début. Originaire de Saint-Raphaël, elle se souvient de sa propre arrivée à Nice : «Jeneconnai­ssais pas du tout la ville. Au début, j’habitais à Valrose. Pour aller au campus de Carlone, je prenais le tram, puis le bus 12, avant de descendre sur la Prom’ et d’emprunter des petites rues étranges. Et puis j’ai découvert la ligne 22, beaucoup plus directe. » Membre du bureau des étudiants de Carlone, elle constate les difficulté­s qu’ont ses camarades à trouver des informatio­ns. Un de ses amis réalise un petit guide à l’échelle

du campus, mais elle se dit que ce n’est pas suffisant : « Tous les deux, on voulait le faire pour l’ensemble de l’université. » e projet tutoré est tombé au bon moment. « Notre prof voulait que ce soit concret et publié. Il nous a orientés vers les éditions Books on demand. » Erika est alors surprise :

« Je ne pensais pas que c’était aussi simple de publier. En fait, tout le monde peut le faire ». La maison d’auto-édition a un contrat type :

« 19 euros pour la publicatio­n et on gagne 50 centimes sur chaque exemplaire papier et 50 % sur

chaque ebook. » Comme le nom de la maison d’édition le laisse entendre, il faut passer commande pour obtenir un exemplaire : les librairies n’ont pas de stock. La suite ? « Un site web doit être mis en ligne, avec des mises à jour régulières.»

 ?? (Photo A.L.) ?? « Les informatio­ns existent, mais ce n’est pas très clair et il n’y avait rien pour les regrouper », a constaté Erika Froehly. Le guide pour étudiants est vendu au prix de , euros.
(Photo A.L.) « Les informatio­ns existent, mais ce n’est pas très clair et il n’y avait rien pour les regrouper », a constaté Erika Froehly. Le guide pour étudiants est vendu au prix de , euros.

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