Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Questure : Eric Ciotti élu au second essai
Eric Ciotti retrouve des couleurs sur l’échiquier national. Victime collatérale des échecs de ceux qu’il a soutenus – Nicolas Sarkozy à la primaire, François Fillon à la présidentielle –, l’homme que d’aucuns bombardaient déjà place Beauvau, en cas de succès présidentiel de la droite, se refait doucettement une santé. Le député LR niçois a été élu hier, sans coup férir, à la questure de l’Assemblée nationale. Il a engrangé 186 voix, contre 35 pour le jeune député du Nord Ugo Bernalicis, membre de La France insoumise. Eric Ciotti rejoint ainsi les deux autres questeurs issus, eux, de La République en marche !, la Toulonnaise Laurianne Rossi, députée des Hauts-de-Seine, et Florian Bachelier, élu d’Ille-et-Vilaine. Cette élection partielle faisait suite à l’abandon de son poste de questeur par Thierry Solère, après son ralliement à LREM en novembre. La tradition veut, en effet, que l’un des trois questeurs appartienne à l’opposition. Le député exLR constructif des Hauts-deSeine avait battu Eric Ciotti lors de l’élection initiale des questeurs, l’été dernier, grâce au renfort de nombreuses voix issues de LREM et du Modem.
Participation limitée
«Satisfait de l’équilibre institutionnel retrouvé et heureux de la confiance de sa famille politique comme de ses pairs, reconnaissance de son travail à l’Assemblée comme au Département des Alpes-Maritimes », Eric Ciotti a, cette fois, pu compter sur le soutien apparemment sans faille de la centaine de députés LR de l’hémicycle. Quelques élus marcheurs ont, à l’évidence arithmétique, également voté pour lui, même si la plupart se sont abstenus ou n’ont pas pris part au scrutin, seuls 304 députés sur 577 ayant voté. Les trois questeurs sont chargés de l’administration interne, en particulier financière, de l’Assemblée nationale.
Du boulot aussi à LR
La semaine prochaine, Eric Ciotti devrait, par ailleurs, hériter de nouvelles responsabilités auprès de Laurent Wauquiez chez Les Républicains. Il deviendra, a priori, président de la commission nationale d’investiture, un poste stratégique occupé il n’y a pas si longtemps par son meilleur ennemi, Christian Estrosi (lequel l’a néanmoins félicité hier soir sur Twitter). Les députés ont d’autre part élu hier un nouveau vice-président de l’Assemblée en la personne de l’UDI Yves Jégo, qui a remplacé le marcheur Sacha Houlié, démissionnaire lui aussi par respect des équilibres politiques avec l’opposition.Yves Jégo a obtenu 261 voix, contre 27 pour l’Insoumise Mathilde Panot.