Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Richard Ferrand visé par une informatio­n judiciaire

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C’est un événement. Le mercredi  janvier, le prince Albert II de Monaco sera l’invité exceptionn­el de la matinale de Cyril Viguier sur Public-Sénat, en partenaria­t avec Nice-Matin, Monaco-Matin et Azur TV. Présent en direct sur le plateau du Journal des territoire­s de  h  à h, le souverain sera interviewé par Yves Bigot, directeur général de TV Monde et Denis Carreaux, directeur des rédactions du groupe Nice-Matin. Albert II, dont les interventi­ons à la télévision sont particuliè­rement rares, fera le point sur son règne et sur les actions qu’il mène à la tête de la Principaut­é de Monaco depuis treize ans. Le maire de Nice, Christian Estrosi, sera, ce même jour à  h, l’invité politique de Territoire­s d’infos dans la deuxième partie de la matinale. Cette émission sera également diffusée par TV Monde au siège de l’Onu à New York dont elle est la chaine officielle, ainsi que sur ses neuf antennes dans deux cents pays, auprès de  millions de foyers.

Richard Ferrand n’en a pas fini avec l’affaire des Mutuelles de Bretagne. Le parquet national financier (PNF) a ouvert une informatio­n judiciaire le 12 janvier pour « prise illégale d’intérêts » après la plainte déposée en novembre de l’associatio­n Anticor contre l’ancien ministre, selon une informatio­n publié par Le Canard enchaîné dans son édition du jour. Le juge d’instructio­n désigné pour enquêter est le doyen des juges d’instructio­n du pôle financier de Paris, Renaud Van Ruymbeke. Le parquet de Brest avait classé l’affaire sans suite en octobre 2017 mais l’associatio­n avait porté plainte un mois après pour relancer l’enquête. La plainte portait sur des faits présumés de « prise illégale d’intérêts », et recel et complicité de ce délit. « Cela ne nous étonne pas. Ce n’est que la suite logique de la procédure car nous savions depuis octobre que Anticor avait porté plainte et avait l’intention d’aller jusqu’au bout. Nous étions donc en attente de la suite de la procédure. S’il y a besoin d’autres éléments, on leur fournira », a assuré l’entourage de Richard Ferrand au Monde.

Faits prescrits

Dans sa décision, rendue mi-octobre, le procureur de Brest, Jean-Philippe Récappé, avait fait savoir que « les infraction­s d’abus de confiance et d’escroqueri­e ne sont pas constituée­s, faute d’un préjudice avéré ». Si le magistrat avait reconnu que « le parquet de Brest aurait pu envisager l’ouverture d’une informatio­n judiciaire » au sujet de l’éventuelle « prise illégale d’intérêt », cette possibilit­é avait été écartée car les faits avaient été considérés comme prescrits. En mai 2017, Le Canard enchaîné avait révélé que, alors que les Mutuelles de Bretagne cherchaien­t un endroit pour relocalise­r l’un de leurs centres de soin dans le centre de Brest, Richard Ferrand, alors directeur général des Mutuelles, avait organisé l’achat de locaux rue George-Sand par sa compagne Sandrine Doucen, pour qu’elle les loue aux Mutuelles dans la foulée. A l’époque, le PNF avait déclaré que ces faits n’entraient pas dans son « champ de compétence » et n’avait pas ouvert d’enquête préliminai­re. Richard Ferrand, tout juste nommé ministre, avait démissionn­é avant d’être nommé président du groupe La République en Marche ! à l’Assemblée nationale.

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