Monaco écoeure Nice

Au terme d’un derby marqué par deux erreurs d’arbitrage, Monaco a arraché un point miraculeux face à une belle équipe niçoise

Une semaine après la Coupe de la Ligue, Monaco, qui en a fait très peu dans le contenu, a de nouveau écoeuré le Gym qui méritait de gagner au Louis-II pour la première fois depuis 2014. C’est devenu une mauvaise habitude pour les Niçois dont on ne soupçonnait pas fin novembre qu’ils étaient capables d’être aussi vaillants face à un ténor de la Ligue 1. Il ne se passait strictement rien dans ce derby et il a donc fallu qu’il bascule sur un contrôle de la main de Diakhaby qui lui a ouvert en grand la cage de Benitez. En ces temps moroses pour l’arbitrage français, M. Letexier, pourtant l’une de ses valeurs montantes paraît-il, a changé la face d’un match que les Niçois avaient pris par le bon bout, avec une possession à leur avantage et quelques bribes d’occasions. Rien de bien fou, non plus, mais c’est bel et bien Nice qui a longtemps dégagé la meilleure impression dans un Louis-II ouvert aux quatre vents. A gauche de la défense monégasque, Jorge a pris des courants d’air, mais il s’est accroché aux branches pendant une mi-temps. Le Brésilien a finalement cédé sous les coups de pression de Saint-Maximin, une fois encore décisif pour l’inévitable Balotelli à qui il ne faut rien laisser dans la surface. Au préalable, ‘‘Super Mario’’ s’était débarrassé de Glik par un raffut, là encore oublié par M. Letexier. 1-1, balle au centre, et merci l’arbitre, au final, d’avoir mis du piment dans un derby qui en manquait cruellement.

Jorge en filou, Falcao en renard

Nice déroulait, Monaco tanguait et Balotelli faisait dans le classique avec un nouveau doublé contre l’ASM – son troisième depuis ses débuts niçois – au terme d’une action d’école magnifiée par une passe merveilleuse de Seri, dont on a retrouvé par moments l’éclat d’antan. Pour sa première de l’année dans le onze, Mario a une fois encore été ‘‘super’’, dans la lignée de ses derniers sorties en 2017. Si Nice frappe à la porte du top 5 après avoir été dans les bas fonds de la Ligue 1 un mois et demi plus tôt, il le doit à sa star, mais aussi à un collectif retrouvé, à l’instar de Cyprien déjà dans le ton, alors qu’il n’avait plus été titulaire depuis mars 2017. Le Gym pensait alors refaire la fête à Louis-II, mais Jorge jouait un coup franc en filou et après une frappe de Jovetic détournée par Benitez, Falcao égalisait. Esseulé en pointe tout au long du match, voire même chahuté par moments, l’attaquant colombien a surgi au meilleur moment pour éviter à son équipe de se retrouver éjecter du podium ce matin. Le Gym n’a pas

démérité, loin de là. Il aurait même mérité de l’emporter, comme en Coupe de la Ligue, une semaine plus tôt. Or, à l’expérience, l’ASM s’en est sortie. C’est un miracle, mais c’est surtout un point au goût de victoire tant l’équipe de Jardim a été secouée. Les Niçois, eux, ont quitté la pelouse du Louis-II, têtes basses, conscients d’avoir raté le gros coup de cette journée. C’est aussi en partie de leur faute et de cet oubli désespérant suite à une faute tellement évitable de Lees-Melou.

Plea a la lutte avec Sidibé : Nice méritait de l’emporter mais a cédé en toute fin de match...