Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Michèle Laroque : « Un fim d’amour et d’amis »

Pour son premier film de réalisatri­ce, la comédienne a mis un coup de projecteur sur Nice, les Niçois et la vie. Une comédie Brillantis­sime qui sort dans les salles de cinémas, aujourd’hui

- PHILIPPE DUPUY

C’est entourée de Gérard Darmon, Oriane Deschamps, Michael Youn et Françoise Fabian que Michèle Laroque est venue présenter à Nice – après une avant-première au cinéma Pathé de La Valette, fin novembre, où elle avait pu rencontrer des lecteurs de Var-matin – son premier film de réalisatri­ce, Brillantis­sime. Une comédie euphorisan­te, adaptée du spectacle à succès que la comédienne a longtemps jouée en solo au théâtre (Mon Brillantis­sime divorce) et qui s’ouvre sur cette dédicace : « À Nice, aux Niçois et à la vie.»

Une bonne dose de fantaisie

Après le drame du 14 juillet sur la Promenade, Michèle Laroque a renoncé à tourner le film qu’elle avait écrit pour se consacrer à celuici:« Le scénario de l’autre était trop noir, explique-telle. Je pensais que les gens avaient besoin de sourires et de légèreté. Ce film, c’est ma déclaratio­n d’amour à Nice et aux Niçois. C’est la ville où j’ai grandi. On a tourné rue Rossini où j’ai vécu, au square Mozart où j’ai fait mes premiers pas, dans la boucherie où mes parents allaient acheter leur viande… J’ai l’impression d’avoir transformé Nice en immense studio de cinéma ! » C’est l’histoire d’Angéla (Michèle Laroque), une bourgeoise du quartier des musiciens qui se fait larguer par son mari (Pascal Elbé) et abandonner par sa fille (Oriane Deschamps) le soir de Noël. Elle va passer les mois suivant à essayer de se reconstrui­re avec l’aide de son psy (Kad Merad), de sa meilleure amie (Rossy de Palma), d’un vendeur de fruits et légumes ambulant (Gérard Darmon), de sa mère (Françoise Fabian) et… d’une bonne dose de fantaisie !

Léger, drôle et charmant

Sans autre ambition que de faire sourire, Brillantis­sime est un film de copains, dans lequel nombre de vedettes non créditées à l’affiche, comme Pierre Palmade, Michaël Youn, Jean Benguigui, Philippe Lachaud ou Tarek Boudali, font des apparition­s réjouissan­tes et auquel se sont associés 2 500 coproducte­urs. Leurs noms figurent tous au générique, inconnus et personnali­tés mélangés : « C’est un film d’amour et d’amis, poursuit la réalisatri­ce. Les copains des Restos du coeur comme Jean-Louis Aubert, Matt Pokora, ou Zazie ont tous voulu participer, mais aussi des sportifs comme Youri Djorkaeff. Je trouve ça super que leurs noms figurent avec ceux des autres coprods inconnus qui ont été associés au tournage ou à la promotion. L’avant-première à Nice était géniale. Ça a été un moment très émouvant pour moi. Il y avait ma fille et ma mère qui jouent dans le film. Il ne manquait que mon chien qui est aussi dans le film ! » Nice et les Niçois sont très à leur avantage dans cette comédie très enlevée. On se promène du quartier des musiciens (où vit Angéla), au square Mozart (où Gérard Darmon vend des fruits et légumes et offre des citations littéraire­s à ses clients), à la Promenade, au cours Saleya et au château où Kad Merad dispense ses conseils de psy à des patients (parmi lesquels figure un certain Pierre Palmade). C’est léger, drôle et charmant, à rebours des comédies vulgaires dont le cinéma français n’est pas avare. « On s’est beaucoup amusés à l’écrire et à le tourner et j’en suis fière, confie la réalisatri­ce, mais j’ai besoin de savoir comment il sera reçu avant de partir sur un autre projet. En attendant, je continue la tournée d’Elles s’aiment avec Muriel Robin.» Absente du casting de Brillantis­sime, sa partenaire de théâtre devrait bientôt l’être aussi au cinéma. Mais chut, on ne vous a rien dit…

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(Photo Franck Fernandes) « Ce film est ma déclaratio­n d’amour à Nice et aux Niçois. C’est la ville où j’ai grandi », a-t-elle confié.

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