Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
L’histoir er enaît des cendres
Des témoignages de la Seconde Guerre mondiale ressurgissent des paysages dévastés par les derniers incendies. Parmi eux, les débris d’un bombardier US abattu lors d’un combat aérien de .
L’été dernier, les flammes ont dévasté près de 1800 ha de forêt à Artigues, Seillons, Esparron et Saint-Martin-dePallières. Elles ont laissé derrière elles un profond traumatisme, de la tristesse et un paysage lunaire. De ces cendres a ressurgi le passé. Des vestiges de la Seconde Guerre mondiale sur les terres seillonnaises ont été découverts au cours de courses à pied - randonnées par le Maximinois, Alain Decanis. Le professeur de mathématique, depuis peu à la retraite, et passionné d’histoire a porté une attention particulière à ces trouvailles. Dans un secteur où les réceptions de parachutages par les membres de la Résistance se sont succédé (voir par ailleurs). Dans une zone aussi, où un bombardier lourd américain s’est désintégré dans les airs, touché par les chasseurs allemands (voir par ailleurs). Beaucoup de ses débris sur une large portion de Saint-Maximin à Seillons ont été depuis longtemps prélevés. Reste, dans les broussailles, un gardecorps pour poste de mitrailleuse « qui appartenait certainement à ce Liberator abattu en vol le 12 juillet 1944 par la Luftwaffe », souligne Alain Decanis. A l’instar d’un jerrican des forces américaines datant de 1941, « provenant probablement» du B-24. «On peut lire au bas USA et la marque, Nesco. Et en haut la lettre G pour gasoline (essence, NDLR). Des chiffres aussi, 20 et 5 qui indiquent sa contenance respectivement en litres et gallons. »
Une cache pour armes et munitions
Dans un autre secteur, le Maximinois a trouvé en octobre des caisses de grenades à manche allemandes. Vides. Il les a soumises au regard d’experts via des sites spécialisés. Authentifiées. Alain Decanis a aussi découvert l’entrée d’une cache dans la roche qui était avant l’incendie entourée par la végétation. « Le trou fait 32 m de profondeur. Les résistants y stockaient armes et munitions. » D’autres témoignages attendent peut-être d’être mis au jour. Ou ont été à tout jamais détruits par les incendies. A ce propos, Regis Allard, membre des CCFF de Seillons, a entendu le 24 juillet, des explosions provenant de la fournaise.