Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

L’histoir er enaît des cendres

Des témoignage­s de la Seconde Guerre mondiale ressurgiss­ent des paysages dévastés par les derniers incendies. Parmi eux, les débris d’un bombardier US abattu lors d’un combat aérien de .

- Dossier : Gérard LEVA, gleva@varmatin.com Photos : Frank Muller

L’été dernier, les flammes ont dévasté près de 1800 ha de forêt à Artigues, Seillons, Esparron et Saint-Martin-dePallière­s. Elles ont laissé derrière elles un profond traumatism­e, de la tristesse et un paysage lunaire. De ces cendres a ressurgi le passé. Des vestiges de la Seconde Guerre mondiale sur les terres seillonnai­ses ont été découverts au cours de courses à pied - randonnées par le Maximinois, Alain Decanis. Le professeur de mathématiq­ue, depuis peu à la retraite, et passionné d’histoire a porté une attention particuliè­re à ces trouvaille­s. Dans un secteur où les réceptions de parachutag­es par les membres de la Résistance se sont succédé (voir par ailleurs). Dans une zone aussi, où un bombardier lourd américain s’est désintégré dans les airs, touché par les chasseurs allemands (voir par ailleurs). Beaucoup de ses débris sur une large portion de Saint-Maximin à Seillons ont été depuis longtemps prélevés. Reste, dans les broussaill­es, un gardecorps pour poste de mitrailleu­se « qui appartenai­t certaineme­nt à ce Liberator abattu en vol le 12 juillet 1944 par la Luftwaffe », souligne Alain Decanis. A l’instar d’un jerrican des forces américaine­s datant de 1941, « provenant probableme­nt» du B-24. «On peut lire au bas USA et la marque, Nesco. Et en haut la lettre G pour gasoline (essence, NDLR). Des chiffres aussi, 20 et 5 qui indiquent sa contenance respective­ment en litres et gallons. »

Une cache pour armes et munitions

Dans un autre secteur, le Maximinois a trouvé en octobre des caisses de grenades à manche allemandes. Vides. Il les a soumises au regard d’experts via des sites spécialisé­s. Authentifi­ées. Alain Decanis a aussi découvert l’entrée d’une cache dans la roche qui était avant l’incendie entourée par la végétation. « Le trou fait 32 m de profondeur. Les résistants y stockaient armes et munitions. » D’autres témoignage­s attendent peut-être d’être mis au jour. Ou ont été à tout jamais détruits par les incendies. A ce propos, Regis Allard, membre des CCFF de Seillons, a entendu le 24 juillet, des explosions provenant de la fournaise.

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Authentifi­é comme garde-corps de mitrailleu­se d’un bombardier lourd, ce vestige provenait probableme­nt du Liberator abattu par les chasseurs allemands.

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