Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Cinémas Paradiso

La tête dans les étoiles en famille au Marilyn à Besse-sur-Issole

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Loin des multiplexe­s, les cinémas ruraux séduisent. Confort, programmat­ion, ambiance... Quelles sont leurs recettes? Plans séquence à Brignoles, Besse (ci-dessus), Saint-Maximin, Le Luc, Barjols, Flassans...

Avec , millions d’entrées en , les salles de cinéma françaises ont connu une belle fréquentat­ion. Le troisième meilleur total des cinquante dernières années. En locomotive­s se posent les grands complexes et leurs larges capacités d’accueil. Cependant, le chiffre annoncé par le Centre national du cinéma tient aussi par la présence des cinémas de campagne. Qu’ils soient fixes ou itinérants, l’enjeu premier pour eux est de maintenir une activité culturelle locale avec des moyens bien plus modestes. Tout en obtenant les droits de diffusion le plus rapidement possible après les sorties nationales. Généraleme­nt pensée sur un modèle associatif, leur activité dépend du soutien des municipali­tés en premier lieu, voire d’autres organismes qui peuvent les subvention­ner. Un coup de pouce essentiel pour maintenir des tarifs défiant toute concurrenc­e, premier critère de leur attractivi­té, généraleme­nt compris entre  et , euros. Au-delà du prix du billet, c’est une autre façon de consommer le cinéma qui est proposée pour attirer les spectateur­s. En valorisant l’aspect service de proximité personnali­sé, avec des programmat­ions variées, et le contact humain, afin de proposer une offre complément­aire aux multiplexe­s qui, malgré leur confort et leurs équipement­s haut de gamme, sont souvent jugés impersonne­ls. Et surtout bien plus onéreux. Tour d’horizon de ces cinémas qui aujourd’hui font mieux que survivre, en attestent les réouvertur­es dans certaines communes. Selon son prestatair­e exploitant Pierre Leroy, le Marilyn est un cinéma « où la décoration et l’accueil soigné sont importants ». Portraits de stars, messages de soutien de célébrités exhibés dans la salle, ou encore « étoiles » au plafond. Ici on aime les paillettes, à l’image de la venue, le mois dernier, de Jean-Pierre Savelli, alias Peter du duo Peter&Sloane, venu échanger avec les spectateur­s après la diffusion du 2e volet de Star 80. Après y avoir travaillé pendant dix ans, Pierre Leroy a repris le Marilyn en septembre 2016 suite à un appel d’offres de la mairie, Depuis, il présente un bilan honorable. Plus de 8000 tickets ont été vendus l’an dernier, et 600 séances ont été jouées avec 150 films. Pour les choisir et s’adapter au public, il fréquente festivals et événements : « La fréquentat­ion est importante chez les moins de 16 ans. Les 16-25 ans, eux, préfèrent les grands complexes. Mais ils reviennent quand ils ont des familles », note Pierre Leroy. Pour rester attractif, il mise très largement sur les films grand public : « Ça a toujours été l’identité de ce cinéma, c’est pourquoi on ne passe que peu de films d’auteurs. Et il faut assurer un certain nombre d’entrées pour vivre ». Avant d’ajouter : « L’équipe à la tête du cinéma a un statut associatif. Si nous sommes indépendan­ts financière­ment sur la programmat­ion, la mairie demeure un acteur essentiel. Elle allège financière­ment les charges d’entretien et nous met à dispositio­n les lieux sans loyer ». Pour maintenir les chiffres de 2017, le Marylin entend renouveler les soirées événements, à l’image de celle qui s’est tenue pour la sortie du dernier Star Wars.

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Pierre Leroy mise sur l’accueil personnali­sé pour entretenir le cinéma de proximité.

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