Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Ce dimanche, le terroir célébré à la Saint-Vincent
Saint Vincent, patron des vignerons, a sa fête en centre Var. Cette année, la 18e édition regroupera les producteurs agricoles locaux lors d’une unique journée, pensée comme un retour aux sources
Cela fait près de trois mois qu’ils courent, allant convaincre partenaires et sponsors les uns après les autres, réglant les détails administratifs. Hier encore, quatre de la vingtaine de jeunes membres du comité d’organisation de la Saint-Vincent étaient en train de distribuer le programme de la fête dans les travées du marché saint-maximinois. « Lundi, on démonte tout. Après, on pourra souffler », sourit Quentin Lang, le président. Il lui reste trois jours pour s’assurer que tout sera parfait pour ce dimanche. Assisté d’Arnaud Degioanni, ancien président et secrétaire, de Nicolas Dormont, le trésorier, et de Laurent Audiffren, Quentin Lang se démène pour perpétuer une tradition qui, ces dernières années, peine à assurer son financement. Le budget, près de 20 000 euros, est calculé au plus juste, notamment en raison de la limitation des subventions et des coûts supplémentaires induits par les impératifs sécuritaires, entre autres : « Nous devons engager des vigiles pour surveiller les installations et le parc du couvent, qui sera ouvert au stationnement. » Les organisateurs peuvent également compter sur le support logistique de la municipalité saint-maximinoise, qui, outre la mise à disposition des lieux, leur permet de mobiliser les agents, techniciens et policiers municipaux.
Les jeunes quittent le réfectoire
« On a réduit la voilure, préférant nous concentrer sur l’essentiel. Des deux jours initiaux, nous n’avons retenu que le dimanche. Bien sûr, pas question de toucher à ce qui fonde la tradition : la messe et les processions avec les confréries. » Pas question, non plus, de renoncer au rendez-vous de plaisirs plus terrestres : cette année, pas moins de cinquante exposants installeront leurs stands autour de la basilique et dans l’ancien cloître du couvent royal. Les jeunes agriculteurs s’offrent une nouvelle visibilité en quittant le réfectoire du couvent, devenu trop exigü, pour installer leur espace en plein air, sous chapiteau, devant l’office de tourisme : « On ne nous voyait pas assez et on manquait de place. Là, les visiteurs devront traverser nos stands pour accéder au cloître. » Ces modifications n’ont évidemment pas vocation à changer l’esprit de la fête. « C’est une métamorphose volontaire, un retour aux sources. On se concentre sur la promotion du terroir provençal et de la production des jeunes agriculteurs de Paca.» Cette année, ce sont les aromates qui seront mis en lumière, notamment par Elodie Truc, productrice à Esparronde-Pallières (1). « Nous sommes également partenaires du groupement de producteurs d’aromates basé à Trets », détaille Quentin Lang. Évidemment, les rendez-vous qui ont fait le succès de la manifestation sont maintenus (voir programme ci-contre).
‘‘ On se concentre sur la promotion du terroir provençal et de la production des jeunes agriculteurs.”