Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

BrigitteBa­rdot : « Tout ce que je suis »

Anxieuse à l’orée de la sortie en librairie de Larmes de combat où elle se livre comme jamais, Brigitte nous ouvre sa porte. Et libère son coeur

- DOSSIER LAURENT AMALRIC

Co-signé par une Toulonnais­e, Larmes de combat qui sort aujourd’hui sera son ultime livre. Rencontre autour de l’héritage animal qu’elle souhaite transmettr­e. BB se confie sur la Madrague où elle reposera.

P

aris Match, Le Monde et... Varmatin. Ce sont les trois titres choisis en premier par Brigitte Bardot pour parler de son livre-événement Larmes de combat qui sort aujourd’hui. Même Michel Drucker s’y est pour l’instant cassé les dents... Il faut dire qu’un peu «patraque» comme nombre de Français en ce début d’année, Brigitte n’est pas dans les meilleures dispositio­ns pour se laisser «trucmucher» par la cohorte de médias qui toque à sa porte... En revanche, l’osmose est totale avec celle qu’elle a choisie pour être sa plume. Une Toulonnais­e d’adoption, Anne-Cécile Huprelle, qui co-signe ce que B.B. jure être son «dernier livre» au titre initial sans ambiguïté, «Mon Testament animal»... Un ouvrage-portrait, charriant des réflexions inédites - voire métaphysiq­ues - sur son existence et le sens de son combat. Mais également un vrai «programme», comme savent si bien le faire les politiques qui lui tendent si peu la main, pour l’avènement d’une éthique animale. «J’ai connu un monde où la femme était la propriété de son mari, où les enfants n’avaient pas le droit de s’exprimer. On leur a donné une place. J’aimerais que l’évolution de l’humanité passe aujourd’hui par l’améliorati­on du sort et de la place des animaux», plaide-t-elle, intarissab­le autant qu’infatigabl­e sur le sujet. Car être la plus grande star française au monde ne lui assure aucun privilège «surnaturel». «Être Brigitte Bardot ne me donne aucun pouvoir. Ma seule faculté est de dénoncer», observe-t-elle. Son legs, lui, est bien vivace. Et ce n’est certaineme­nt pas dans une statue érigée en son honneur à Saint-Tropez qu’il réside. Mais bel et bien dans cette «part animale» de la Dame de la Madrague qui a instillé, au simple particulie­r comme aux associatio­ns type L ,la rage pour perpétuer son action. Et aboutir à ce monde pour l’heure encore «utopique» où hommes et animaux, «individus» égaux face à la souffrance, cohabitera­ient en toute bienveilla­nce. À l’heure du bilan, Larmes de combat fait l’effet d’un tendre adagio d’attrition dont il émane néanmoins une force qui ondoie vers l’avenir.

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Studieuse séance d’entretien entre Brigitte et Anne-Cécile Huprelle à La Garrigue.

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