Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

«Je reposerai à La Madrague»

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COCOTTE « J’ai tellement de trucs qui se bousculent au plus profond de moi-même que, si je lâchais la pression un jour, je ressembler­ais à une vraie cocotte-minute avec un chignon à fleurs ! ».

BILAN « A l’heure du bilan, je peux dire que j’ai réussi ma vie, mais je n’ai pas été heureuse. Car cette lumière perpétuell­e et aveuglante (liée à sa popularité, Ndlr) ne m’a jamais correspond­u»

MADRAGUE « Cette maison est toujours restée la baraque de pêcheurs que j’ai acquise en 1958 (...). La Madrague est très petite. Les gens qui me visitent sont toujours surpris de la modestie du lieu, on imagine toujours entrer dans un univers de star, une villa clinquante au bord de l’eau. Il n’en est rien. À vrai dire, je déteste les grandes pièces, j’aime les petites maisons, chaleureus­es, avec les toits bas...».

REPOS ETERNEL « J’ai choisi de m’installer définitive­ment à La Madrague et d’y finir probableme­nt mes jours. (...) Mes dernières volontés sont déjà entérinées : tout sera laissé intact. Ainsi, mon intérieur et ma façon de vivre s’offriront aux yeux des curieux. Ce musée participer­a à offrir des fonds réguliers à ma Fondation. (...) D’autant plus que je reposerai non loin de là. Les formalités ont été effectuées. Un endroit précis a été accepté par les autorités, loin des regards, mais près des tombes de mon petit cimetière animal. (...) Ma mort donnera sens à ma vie. Ma mort sacrera mon combat, le sens de mon combat».

CENT ANS « L’idée de la mort me tétanise. Car je ne suis pas sûre qu’on retrouve, ailleurs, les gens que l’on a connus. Ce que j’aimerais, c’est que l’on disparaiss­e d’un seul coup. Comme dans un film, « Pouf ! ». La crémation n’est pas une solution car j’ai peur de brûler et j’ai peur du feu. Je me sens très loin de l’idée que je retournera­i à la terre. Je ne sais si la vie après la mort existe. Je ne sais pas et je n’en ai pas forcément l’espérance. Quel bordel peut encore nous attendre de l’autre côté ? Autant que l’on dorme. Peut-être qu’enfin je me reposerai. Je ne veux pas vivre jusqu’à cent ans».

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